Né dans un milieu catholique, j'allais à la messe, ai fait ma communion privée, puis solennelle, bref j'ai suivi le cursus traditionnel chrétien dans mon enfance.
L'un des sacrements de l'église catholique est la communion, moment essentiel de la messe. Pour pouvoir communier, il faut être confessé.
Je me souviens de ces moments d'attente dans le sombre de l'église où je récapitulais ce que l'on m'avait appris à considérer comme des péchés. Puis je rentrais dans le confessionnal où l'on devait s'agenouiller. Enfin le prêtre faisait glisser ce petit volet en bois et on échangeait à travers un petit chassis ajouré. J' énumérais mes péchés, toujours les mêmes, ceux d'un enfant qui se chamaillait avec sa soeur, n'était pas sage à la maison, était paresseux, jaloux, gourmand, etc...
Puis le prêtre indiquait le montant de la peine : quelques prières à réciter, et je repartais le coeur léger. Il fallait que je tienne sans péché jusqu'à la communion du dimanche, en général le lendemain.
Y repensant, je me souviens tout à fait que je ressentais cet aspect de pureté ou non. Il fallait rester le plus longtemps possible dans un état qui ne donnait pas mauvaise conscience. Et quand quelque chose de cet ordre arrivait, j'étais mal à l'aise.
Par exemple, ma mère avait inculqué le fait que dire des gros mots était mal. Du coup je me surveillais pour ne pas en dire, et j'en disais peu en fait. Je suis même arrivé à ne plus en dire du tout.
Je me dis aujourd'hui que la confession est une sorte d'introspection, une forme de travail de reconnaissance de ses fonctionnements. Bien sur, le fait d'avouer des soi disants péchés relève de la culpabilisation, et n'avance à rien si on ne fait pas un vrai travail sur l'inconscient. Mais derrière cet aspect, c'est chercher à se connaître. Comment l'Eglise en est-elle arrivé à changer tous les messages essentiels en formalisme excessif dont le sens échappe à la plupart? Peu importe! Il est toujours possible, si on est mu par un questionnement, de trouver les réponses à son questionnement.
7 commentaires:
Maintenant, certains prêtres se confient à des thérapeutes. C'est la segmentation de la connaissance!
cela me rappelle quelques souvenirs !
Je pense que le prêtre dont il est question n'avait pas mis en relief trois aspects essentiels de la confession: 1°sacrement 2°pardon 3° réconciliation. Peut-être cela vous aurait permis de dépasser le "petit bout de la lorgnette" par le quel vous regardez la confession...
Bien amicalement,
Karel
Comme toi Yannick ,même cursus,je me souviens,de mon angoisse dans la pénombre du confessionnal,derrière ce petit volet en bois ajouré,et du bruit de l'ouveture...clac...
C'est vrai il y avait ce soulagement en sortant,ce sentiment de légèreté...
Mais malgré tout ,je faisais des prières pour ne pas avoir la "vocation " et j'ai été exaucée :-))
La dernière phrase est exacte.Oui,il y a des questions profondes sur telle phrase que j'entendais quand j'étais jeune et que je ne comprenais pas.Maintenant,ces questions se sont clarifiées et d'autres apparaissent ces derniers temps,alors... "la patience obtient tout."St Thérèse d'Avila
Oui c'est vrai, j'ai déjà rencontrer un confesseur qui n"est pas un juge mais une aide pour mieux me comprendre et un guide vers une vie pleinement réussie.
Le déroulement de la confession me semble juste. Par contre la référence au sacrement -et ce dont le pénitent bénéficie en le recevant- n'apparaît pas. Je vous conseille la lecture du catéchisme de l'Eglise catholique, n°1422 à 1470. L'édtion pocket se vend dans toutes les bonnes librairies (notamment religieuses) et se consulte gratuitement dans les centres de reseignements catholiques de tous les diocèses.
Bien amicement,
Anne
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