Combien de fois ai-je entendu cette phrase : "que la méditation c'était se regarder le nombril, et qu'il valait mieux être pratique et faire des choses utiles" ou dans le même style...
Dans le livre "Un ermitage dans la neige" de Vicki Mackensie, qui raconte l'itinéraire d'une occidentale devenue nonne bouddhiste, elle pose cette question lors de sa première rencontre avec Tendzin Palmo. Elle venait de passer 12 années de méditation dans une grotte à 4 000 m d'altitude dans l'Himalaya.
"Je poursuivais en lui demandant si le fait de se retirer dans une grotte ne constituait pas une fuite, une façon d'échapper à toutes les épreuves de la "vie ordinaire", argument que les gens noyés dans la quotidienneté opposent le plus souvent aux ermites.
La réponse fusa comme un éclair : "Pas du tout. A mon avis, c'est la vie ordinaire qui est une fuite. Quand vous avez un ennui, vous pouvez allumer la télévision, téléphoner à un ami, aller prendre un café. Dans une grotte on ne peut se tourner que vers soi même. Quand les problèmes surgissent, que les choses deviennent difficiles, on n'a pas d'autre choix que de les affronter et de s'en sortir. Dans une grotte, on est face à sa nature. C'est à soi même de se débrouiller et de trouver des solutions."
Sa logique était irréfutable."
2 commentaires:
Oui, c'est très fort.
Merci Yannick pour cette mise en perspective inspirante.
Irréfutable en effet.Merci
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