On a appris cette semaine la mort de Philippe Seguin.
C'est toujours intéressant d'écouter ce qui est dit lorsqu'une personne vient de mourir. Des vérités sortent, et souvent on en apprend plus sur les autres que sur la personne elle même.
Tout le monde sait qu'en politique il y a pas mal de lanceurs de peaux de bananes et autres escrocs ou hypocrites.
Monsieur Seguin, qui n'avait pas de chèvre lui, était connu pour ses coups de gueule, sa probité, son intégrité, une certaine idée de la politique comme disent les journalistes, bref quelqu'un qui devait avoir une certaine morale, d'où sa carrière pas si réussie que ça finalement. Enfin ce que j'en ai entendu, car bien sur je ne le connaissais pas.
J'ai entendu aussi que c'était un gros fumeur, qu'il avait des insomnies, que son père est mort pour la France et qu'il ne s'en serait jamais remis (il est né à Tunis). Bref un angoissé.
Il aurait dit qu'il fumait parce qu'il ne pouvait faire de pychanalyse, et cela pour deux raisons : financière d'une part, et que ça lui faisait peur d'autre part!
Je l'ai entendu parler à un autre propos de ses moyens financiers. Je ne sais pas quel était son salaire et son train de vie, mais il dirigeait la Cour des Comptes à la fin de sa vie et avait donc un certain rapport avec le sujet qui fâche souvent : l'argent. A mon avis ce n'est pas un hasard!
Quant à la deuxième raison évoquée : la peur d'entamer une psychanalyse, cela peut faire poser la question du véritable courage.
C'est déjà courageux que d'avouer sa peur quand on est un homme connu.
Et je pense à tous les inconnus qui n'auront jamais leurs noms dans les journaux, mais qui eux ont le courage d'entamer un vrai travail sur soi.
Les plus courageux ne sont pas ceux qu'on croit.
Mais chacun sa vie!
1 commentaire:
Quel est ce gain ! Le gain du travail sur soi n'a pas de prix si on le mène avec ... succès ... vers l'inconnu.
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