Sur un blog ami est écrit cette phrase d'Eric Barret :
"Quand il y a ressenti, il n'y a pas pensée. La sensibilité brûle la pensée."
C'est important de le reconnaître car c'est un moyen de revenir le plus souvent possible au ressenti. Le ressenti physique, mais aussi le ressenti de ce qui se passe en nous.
Hier je coupais les branches d'un arbre, d'abord sur un tabouret, puis pour finir, perché sur l'arbre. Cela demande beaucoup d'attention : bien scier, se tenir en équilibre, retenir la branche, etc... autant d'actions qui suscitent le corps et qui évitent de penser. Le travail manuel est un bon moyen, il me semble, de penser moins et d'être plus dans le présent. On peut ressentir la tension des muscles, l'agilité de ses mains, de son corps, ou la fatigue, l'acuité du regard,... autant d'aspects qu'un métier, où la tête fonctionne seule, n'offre pas.
Et c'est libérateur.
Hier soir : soirée tango. Je suis devenu accro!
Petit à petit les pas sont enregistrés dans le corps. Parfois je peux sentir qu'il n'y a plus que la musique qui guide le rythme au corps, dans lequel il se laisse aller. Cela devient un mouvement de vie où penser n'a jamais existé. Et si la partenaire est dans la même dynamique, il n'y a plus deux danseurs, mais un couple évoluant au son du bandonéon. Plusieurs fois j'ai fait l'expèrience que si l'un se met à parler, quelque chose est rompu, ou l'erreur de pas arrive. Etre présent et apprendre à se taire n'est pas si simple. C'est pourtant le seul moyen de ressentir.
Cela me fait penser au roller, ou à ces sports de glisse. A un moment il y a une évidence à la vie qui s'écoule en nous dans une fluidité au delà de tous les mots.
Juste le goût du ressenti dans une absence d'effort quelconque...
Demandez aux surfeurs...
2 commentaires:
Ressentir toutes les gammes de ce qui se passent en moi.
Merci l'ami.
surfer sur le tango !
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