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mercredi 15 juin 2011

Nader et Simin, une séparation

Primé Ours d'Or à Berlin, ainsi que pour les acteurs, c'est le film dont on parle. Son réalisateur Asghar Farhadi est iranien.

Hier soir il y avait une émission anniversaire sur Arte à propos de la révolte en Iran il y a deux ans, l'immense mouvement de liberté et la répression qui s'en est suivie. C'est là qu'on se dit que l'on a de la chance de vivre dans un pays démocratique.
Mais c'est ce que je me disais aussi en sortant d'avoir vu ce film.
Je vous le dis tout de suite, c'est un film dur, car on met le doigt dans une réalité dont on n'a pas idée. C'est une histoire de rupture familiale, mais qui va aborder différents domaines car tout se complique au fur et à mesure du développement de cette histoire.
Le film est long, mais cela permet de rentrer dans la position de chacun, ce qui est essentiel. On n'aborde pas des sujets essentiels au rythme occidental de l'image.
Ca se passe en Iran, mais cela pourrait se passer ici, car la base est la même : un couple, une enfant (qui joue magnifiquement), une séparation qui s'enclenche car la mère veut quitter le pays, mais pas le père qui ne peut quitter son propre père complètement dépendant. Et il y a des scènes extraordinaires de vérité.
A partir de là, des faits vont se suivre, qui vont en entrainer d'autres, et d'autres...
Où l'on voit le poids de la religion, des croyances, de l'honneur, de la dignité ou du  comportement que cela entraine, le qu'en dira t-on, le rapport homme-femme, la justice, le mensonge, l'attachement....
Et l'enfant au milieu de tout ça, qui a besoin de réconfort, de stabilité, et de vérité. L'aspect social aussi, tant de choses sont passées en revue. On voit bien que les situations sont complexes, qu'une petite chose qui dérape et des vies vont être bouleversées.
C'est dur, mais tout à fait réel.
A conseiller.

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