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dimanche 30 octobre 2011

Etre libre

Etre libre.
Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire?
Sans s'appuyer sur rien d'autre que sa propre expérience, que ses propres réflexions poussées au plus aigu de notre réalité actuelle.
Sans reprendre du déjà lu, du déjà entendu, du conceptualisé.

Il y a certainement des niveaux différents de liberté, et c'est à force de les découvrir que l'on peut sentir une liberté encore plus grande, plus absolue.
Un mot que je ressens comme étant important, c'est : non dépendance. La liberté c'est une non dépendance complète, totale, absolue.
Ce qui me fait dire cela, c'est parce que je découvre de plus en plus mes dépendances. Une dépendance est là tant qu'il y a derrière une peur du manque.
On est tenu par ce dont on dépend, on s'y accroche même.

L'étymologie de pendre est parlante : cela vient du latin pendere, pensus, qui veut dire initialement : laisser pendre (les plateaux d'une balance), et donc ensuite : peser, évaluer. Ce qui pend pèse, forcément.
Il y a d'innombrables mots rattachés à pendere, comme : suspendre, dépendre, pendant, pendule, pente, appendice, perpendiculaire, etc... et à pensus, comme : peser, poids, penser, dépenser, compenser, récompense, dispenser, indispensable, pension, pondérer, etc...

La dépendance est donc pesante. Il y a cette lourdeur inhérente à l'homme en devenir, ce qui appelle un désir de légèreté que sous entend la liberté qui nous attire.
Sentir le poids de nos dépendances est une chose, aller vers l'allègement en est une autre.
Il y a des poids classiques, ai-je envie de dire, et d'autres plus subtils. Ce n'est pas le poids le plus important, c'est la manière dont il est accroché. Le subtil, qui peut être long à déceler, peut finalement être mieux accroché, que du lourd, facile à voir.
C'est intéressant de voir que cette notion de poids est reliée au fait de penser. La pensée, en tant que mental, est assurément ce qui nous éloigne du léger.

A suivre

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Belle reflexion autour du thème Yannick ,
Il se trouve que ta dernière phrase me donne envie d'ouvrir une autre porte :
plutôt que de dépendre des pensées ,
pourquoi ne pas se servir d'elles comme " voie d'éveil "?
Je viens de relire d'yvan AMAR:
" La pensée comme Voie d'Eveil "...

Suzon a dit…

Des poids classiques, d'autres plus subtils, pourriez-vous développer, votre analyse est passionnante et elle fait écho en moi.
C'est au bon moment que je lis cela mais il n'y a pas de hasard, n'est-ce-pas?
A suivre donc.

yannick a dit…

Il y a les pensées constructives, et le mental ou pensées enfermantes. Peut être n'ai-je pas été bien explicite. Le livre d'Yvan est très clair. Je vais m'y repencher...

Bonjour Suzon, oui il faut des exemples, je vais préciser.