Monteluco

Après Assise, je me dirigeais vers les collines à l'est de la vallée, me donnant une vue directe sur le Subasio où j'étais monté dans la journée. Au couchant je visitais deux villages dont un en promontoire. L'Italie est un pays vraiment montagneux, et j'allais découvrir des dizaines de villages situées au sommet d'une colline, d'un éperon rocheux, pour dominer et se défendre.
Après avoir près d'une église en pleine campagne, je visitais le lendemain matin Spoleto, dont je voulais revoir la belle façade romane de l'église principale.
L'été étant la période des festivals de musique, une scène et des sièges occupaient le parvis.

Puis je pris la direction de Monteluco. A partir de maintenant j'allais découvrir les lieux où vécut Saint François dans cette fameuse vallée du Rieti : Le Cammino Francescano. Brigitte m'avait conseillé d'y aller, 33 ans auparavant. Il n'est jamais trop tard.

Monteluco est situé en hauteur, dans une forêt, où des ermites s'installèrent dans des grottes aux premiers siècles de notre ère. Puis ce furent des moines, des Bénédictins, et Saint François y créa un petit ermitage. Il reste les premières cellules, vraiment minuscules, et la grotte où il priait, transformée en chapelle.

Un circuit est proposé dans le "Bois sacré", son nom vient de sa fréquentation par des moines et des ermites pendant des siècles. Je peux dire qu'il mérite bien son nom, car on y sent une réelle paix. Il y a quelques grottes, dont celle de Saint Antoine de Padoue. Elle était fermée par une grille, mais j'allais en découvrir quelques unes, tout à fait ouvertes, lors de ce pélerinage.
 Saint Antoine de Padoue est connu dans le Christianisme, mais je ne savais pas qu'il était d'origine portugaise, et qu'il devint franciscain, séduit par la personne et les paroles de François, qu'il rencontra.
Je me sentais touché de me rendre sur ces lieux où vécurent ces témoins célèbres de la spiritualité chrétienne.
Après le Bois Sacré, je retournais dans l'ermitage m'imprégner encore de l'ambiance.

Puis je rejoignais le parking. Juste à côté un camping car laissait entendre une chanson de Tina Turner : "We don't need another heroe". J'y voyais encore un clin d'oeil, car comme je l'ai dit, Saint François était une référence depuis mon enfance.