"Voulant plaire à Dieu seul, il habita avec lui même sous le regard de Dieu." (citation du pape Grégoire le Grand).
Peut-on imaginer un tel désir, un tel élan, à 18 ans, au sixième siècle? Il y a de la réincarnation dans l'air...
Il s'établit en 534 au mont Cassin (entre Rome et Naples) où il fonde un monastère dans lequel il rédigera la fameuse Règle monastique de Saint Benoit.
Cette règle tient en quelques points :
- Respect du silence pour laisser parler Dieu.
- Obéissance au supérieur.
- Humilité, pauvreté et charité.
- Partage du temps entre 8 prières quotidiennes, le travail manuel et les lectures sacrées.
Il faut resituer le contexte historique où le déclin de l'Empire Romain, les invasions barbares, la carence des structures politiques et sociales, indiquent une instabilité générale et une période de transition.
Le pape Grégoire le Grand s'appuiera sur cette règle pour promouvoir le développement des monastères bénédictins en Europe aux 7ème et 8ème siècles. Charlemagne et son fils Louis le Pieux (le bien nommé) l'imposeront dans tous les monastères d'Occident, ce qui servait entre autres à pacifier les territoires.
Saint Benoit est considéré comme le saint patron de la Chrétienté occidentale. En effet des centaines de monastères ou abbayes dites bénédictines allaient être construites, non seulement en Europe, mais dans le monde entier. Comme dans tout mouvement, il y a eu un essor, puis des déviations, et une décadence. La France en compte plus de 500 dans son histoire. Il y avait en 1995, 840 abbayes regroupant environ 8 700 moines et 16 000 moniales, réparties dans plus de 80 congrégations. Le mouvement religieux était bien plus conséquent au moyen Age, mais c'est aussi lié au développement et au pouvoir de l'Eglise.
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