Marcher à pied dans notre monde contemporain, c'est parfois quitter les sentiers pour traverser les villes avec leurs banlieues et leurs rocades. Cela fait drôle de passer du silence d'un monastère au côtoiement des routes, à l'agitation des boulevards, au mouvement de la ville et de ses habitants, pour retrouver finalement un autre îlot de silence dans la nature. Bien qu'étant en voiture, je me sentais à pied dans ma tête.
De même qu'il faut du temps pour pacifier le mental, au travers de retraites, on ne redevient pas dispersé en quelques minutes après avoir quitté un ermitage. C'est d'ailleurs là que tout se joue : rester vigilant dans ce qui a été recueilli au plus proche de notre être, rester dans cette présence non troublée par le monde extérieur.
Bientôt nous voici à Fonte Colombo. Son nom vient d'une fontaine en contrebas où François vit des colombes. Lieu bien différent des autres, il fait plus neuf car restauré, et malheureusement le charme est parti. L'église vibre bien, et je prends quelques photos des vitraux traduisant les paroles de François. Le cloître semble quelconque à côté de ceux que j'ai vu jusqu'à présent. Je ne m'y attarde pas.
Tandis que David discute avec un frère qu'ils avaient rencontré durant leur périple, je suis Daniela qui fait visiter le lieu à son père. C'est ainsi que je découvre une chapelle sous l'église, puis une mini chapelle, et enfin une grotte où venait François. Il aurait jeûné ici 40 jours, avant de se faire opérer des yeux (sans anesthésie à l'époque).
Dans les grottes, il y a toujours une croix faite de 2 branches toutes simples.
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