Il existe un autre mot, anachorète, qui vient du grec anachorein, ana : à l'écart, et choreo : je vais, qui signifie se retirer.
Dans l'évangile, Jésus se retire souvent seul sur la montagne, il y a aussi ces fameux 40 jours dans le désert.
Un ermite est donc quelqu'un qui se retire dans la solitude, non pas pour fuir les autres, la société, mais pour être avec lui même, pour découvrir qui il est vraiment, ou pour être avec Dieu (en termes chrétiens). La recherche perpétuelle du groupe, des autres, ou de l'autre, peut tout aussi bien être une fuite de la rencontre avec soi même, mais ce n'est pas le sujet.
Il y a toujours eu une tradition d'ermites.
Les pères du désert en Egypte avec Antoine le Grand (Saint Antoine), fondateur de l'érémitisme chrétien, Macaire l'Ancien, Paul de Thèbes, aux 3ème - 4ème siècle après J.C.
Dans la tradition orthodoxe, on trouve aussi des ermites, ne serait-ce que sur le mont Athos, ou autour des Météores, nombre de grottes en témoignent.
Le livre : "Récits d'un pèlerin russe" témoigne aussi de la solitude de ces hommes ne vivant que pour Dieu.
Dans la tradition bouddhiste ou hindoue, les exemples sont infinis, où des hommes se retirent dans des grottes pendant des années, parfois plus de 10 ans, notamment dans l'Himalaya, ou près de la source du Gange. Un exemple récent est celui d'une femme, Tendzin Palmo, dont l'expérience est relatée dans le livre "Un ermitage dans la neige".
Si un ermite est seul, il a souvent un maître ou a déjà fait ses preuves en tant que moine. Ce n'est pas le genre d'aventure que l'on tente sur un coup de tête.
Il est amusant de noter que l'un des anagrammes d'ermite est mérite...
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