Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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lundi 29 décembre 2008
dimanche 28 décembre 2008
Une vie de rêve
On s'était connu étudiants. Henri était en archi, Isabelle était infirmière. Quand les vacances arrivaient, il préparaient leur muscadet (petit bateau de 6,40 m) et partaient en mer au moins 2 mois. Avec un si petit bateau ils sont allés en Irlande, en Gallice, et même fait le tour de l'Espagne revenant par le canal du midi. A cette époque on avait acheté une coque de 8 m avec des amis, l'avions aménagée, et faisions de la navigation côtière. Je débutais.
On se retrouvait en bateau, on naviguait ensemble. Une fois nous sommes allés aux Scilly sans escale depuis La Rochelle. Henri faisait la naviguation (il faisait le point puisque l'on ne voyait plus les côtes).
Puis ils ont construit un bateau de 9,50 m de leur propres mains, et sont partis, les études terminées. Ils réalisaient un rêve que j'avais depuis longtemps : partir en bateau.
C'était l'époque, il y a 30 ans, où pas mal de gens construisaient des bateaux, pensant partir loin de cette société que beaucoup rejetaient. Peu sont partis en fait! Ce style de vie n'est pas si évident, et il faut aimer la mer surtout.
Henri et Isabelle étaient des passionnés, et n'avaient pas d'attaches. Ils ont traversé l'Atlantique vers le Brésil, les Antilles, les USA. On s'est revu à La Rochelle quelques années après.
Puis ils ont eu un bateau plus grand (11,50 m) pour partir définitivement.
Ils naviguaient, s'arrêtaient dans un endroit quelques mois, travaillaient, puis repartaient. Ils ont été un peu partout... Un jour j'ai reçu une carte de Tahiti, m'invitant à venir les voir!
Ma vie était bien différente. Je faisais toujours du bateau, pendant les vacances. J'avais une famille, une maison, j'avais investi dans autre chose, comme la plupart d'entre nous. Et je n'avais pas l'argent pour un si long voyage, ce n'était pas une priorité.
Quelques années plus tard, on s'est retrouvé par Internet, ils avaient un site, on a correspondu.
Ils s'étaient installé à Raiatea. Ils travaillaient et prenaient quelques mois pour partir ensuite. J'ai ainsi suivi leur dernier voyage en Nouvelle Zélande.
Un jour j'ai reçu un mail : Isabelle était morte. Henri avait jeté ses cendres au large de Raiatea.
Ca a été dur, très dur, pour lui. Ils avaient tellement partagé d'aventures tous les deux, traversé d'océans, affronté du mauvais temps, fait des rencontres au gré du vent. C'est une vie très particulière, belle et marginale. Henri m'écrivait en partageant ses émotions. Sa femme était merveilleuse. J'étais triste pour lui.
Il y a 3 ans juste, au moment de Noêl, il est parti seul pour les Iles Australes. Il disait que ça allait.
Personne ne l'a jamais revu. On a fait des recherches. On ne saura jamais ce qui s'est passé.
C'étaient des amis. J'imaginais les retrouver un jour dans les îles... Ils sont morts.
Ils ont vécu la vie dont ils rêvaient. Quoi de plus beau sans doute?
samedi 27 décembre 2008
vendredi 26 décembre 2008
Revenir à la maison
Il y a des maîtres, des guides, qui semblent intriguants voire dérangeants, à propos desquels on se pose des questions, suite à ce que l'on a pu entendre, lire ou même voir, (ce n'est pas la peine d'aller chercher très loin pour certains d'entre nous...).
Les bruits courrent vite, le mental adore ça, et l'on peut passer à côté de véritables perles.
Aujourd'hui je me propose de parler de Chögyam Trungpa, ou plutôt de son épouse, en fait du livre de son épouse "Ma vie avec Chögyam Trungpa".
J'ai déjà lu Trungpa, notamment à propos du matérialisme spirituel, et j'ai aussi entendu parler à son propos de sexe et d'alcool. J'ai aussi rencontré quelqu'un qui, l'ayant connu, m'a dit que c'était un grand maître.
Toujours est-il que tombant "par hasard" sur ce livre, que je ne cherchais pas, je l'ai de suite pris.
Je me suis dit que lire la vie d'un maître racontée par son épouse était certainement un éclairage sur la façon de mettre en pratique.
Je m'étais déjà posé la question sur le fait qu'un moine tibétain, reconnu comme tulkou, ait pu épouser une anglaise (issue d'une "grande" famille). En voici l'explication :
"Bien qu'il ne soit resté sur scène que quelques minutes, je savais que j'avais avec lui un lien très ancien et profond et m'en trouvai très émue. Je ne puis décrire cette expérience que comme le sentiment de revenir à la maison. Jamais rien dans ma vie ne m'avait atteinte avec une telle puissance. Je me dis : "Voilà ce qui m'a manqué toute mon existence. Il est de retour." Il ne s'agissait pas simplement d'une expérience forte et excitante. Je l'avais reconnu. A peine l'avais-je vu que j'avais réalisé à quel point il m'avait manqué. A partir de là, je désirai désespérément le rencontrer."
Elle raconte ensuite comment elle a fait vers 13 ans, après la mort de son père, des rêves de vies antérieures au Tibet. En voyant Rimpoché, elle sut qu'il était relié au monde rencontré dans ses rêves. Ce que lui confirma Trungpa par la suite.
Ce passage m'a fait une forte impression, entre autre suite à l'expression : revenir à la maison.
J'ai eu l'occasion de vivre ce genre de sentiment intérieur, où une certitude apparait sans que l'on sache d'où (même si j'ai eu des explications par la suite).
Les vies antérieures sont un vaste sujet qui peuvent expliquer beaucoup de choses, et je laisse à chacun d'y confronter son expérience.
Dans le déroulement de cette histoire, on voit une jeune fille de 15 ans mue par un désir irrésistible de rencontrer l'auteur de "né au Tibet", qu'elle avait déjà lu, et on découvre comment les évènements se mettent en place pour la rapprocher de cet homme, que tout éloignait, au prix de combats avec sa mère, de fugue de l'école, de centaines de kilomètres en stop...
Cela me renvoit aux intuitions que l'on peut avoir, aux folies que l'on peut faire, au déraisonnable qui nous attire, bref à cet inexplicable qui se meut en nous.
C'est essentiel de laisser vivre ces parcelles qui nous entrainent vers un inconnu de sérénité ressentie, pour un revenir à la maison.
Diana J. Mukpo "Ma vie avec Chögyam Trungpa" (La Table Ronde).
jeudi 25 décembre 2008
Il est né le divin enfant
Noêl : donner, recevoir... les deux aussi.
Qu'est-ce qui me touche le plus?
Où suis-je dans ces moments?
Les autres, moi...
Naître à moi même pour re-con-naître l'autre...
mercredi 24 décembre 2008
le Miserere d'Allegri
Cette oeuvre extraordinaire fut composée pendant le régne du pape Urbain VIII vers 1630. Il était seulement chanté à la Chapelle Sixtine le mercredi et le vendredi saint. Le Vatican ayant interdit de le reproduire ou de le chanter ailleurs pour en préserver le caractère unique.
Le jeune Mozart, agé de 14 ans (j'ai même entendu 8 ans), de passage à Rome avec son père, l'entendit une fois et le retranscrivit de mémoire le soir même. Il revint le vendredi saint pour le réécouter et ajouta quelques modifications...
mardi 23 décembre 2008
soleil d'hiver
En regardant le soleil se lever ce matin, je me dis que cette fois les jours vont rallonger. Nous sommes dans la période où il y a le moins d'énergie dans l'hémisphère nord. Je le ressens particulièrement cette année. Je viens de lire paradoxalement que c'est tout début janvier que le soleil est le plus proche de la terre. Cela concerne plus, bien sur, ceux qui sont dans l'hémisphère sud.
Nous savons que le soleil va petit à petit redonner luminosité et chaleur, ce qui n'était pas évident il y a quelques millénaires. On dit que le fait d'avoir orienté des lieux de culte en fonction des solstices, permettait justement de savoir jusqu'où le soleil pouvait monter ou descendre sur l'horizon. Inscrire quelque part ce besoin d'être rassuré et inséré dans un cycle.
Peut-on imaginer vivre sans repères, ne serait-ce que celui du temps?
Pourtant dans l'abandon véritable, il n'y a plus aucun repère d'aucune sorte.
Nous savons que le soleil va petit à petit redonner luminosité et chaleur, ce qui n'était pas évident il y a quelques millénaires. On dit que le fait d'avoir orienté des lieux de culte en fonction des solstices, permettait justement de savoir jusqu'où le soleil pouvait monter ou descendre sur l'horizon. Inscrire quelque part ce besoin d'être rassuré et inséré dans un cycle.
Peut-on imaginer vivre sans repères, ne serait-ce que celui du temps?
Pourtant dans l'abandon véritable, il n'y a plus aucun repère d'aucune sorte.
mardi 16 décembre 2008
Ballade au Mont
J'ai trouvé plusieurs auberges de jeunesse, une très proche, les autres mieux situées mais à une trentaine de kilomètres. Pas trouvé de gites assez grands.
Pour l'instant il y aurait la famille d'Acouphène, Dominique et sa femme, Yvonne et Robert, Soisic, Djaipi, Philippe, Marie (sans doute) et moi. S'il y en a d'autres qui sont intéressés, me faire signe d'ici Noêl pour que je réserve.
Il y a le projet d'une marche dans la baie (par exemple aller à Tombelaine).
Le mieux serait d'arriver le vendredi soir pour bien profiter du week end (7 - 8 février).
Merci de vos confirmations.
lundi 15 décembre 2008
Pondichéry
Je vais à Serenity Beach à pied. Cela doit faire 6 km à pied, mais je commence à compter les roupies et à éviter les rickshaws.
Là je trouve une cabane sur une terrasse à l'abri des cocotiers. Il y a deux couples sur la même cabane, mais "no problem"! On fait le feu sur les foyers en terre. Il faut donc aller chercher du combustible, déjà rare en Inde, sur la plage, et près des arbres pour récupérer des bouts de palme séchés. C'est tout un travail que de préparer le thé ou le porridge. Cela demande une vraie attention. C'est simple et beau. Le mental se vide de lui même ou ne fonctionne que pour le nécessaire.
C'est incroyable jusqu'où on peut simplifier sa vie.
Sur la plage, les pêcheurs et leurs grandes barques de bois attachées avec des cordes que fabriquent les femmes avec la filasse des palmiers. Les hommes assemblent leurs 3 ou 4 poutres et partent en mer. La difficulté est de passer les rouleaux. La vie me semble belle.
Chaque geste devient utile. Les règles sont celles de la nature. Cela confère une liberté.
dimanche 14 décembre 2008
jeudi 11 décembre 2008
Roland et Sabina Michaud
Ils sont partis il y a plus de 40 ans vers l'Iran, l'Afganistan, vivant au rythme de la tradition qui existait encore. Ils se sont noyés dans la vie de ce monde tranquille, et ont su, avec patience et habileté, transmettre en photos des moments d'éternité, de beauté absolue.
Je retrouve à travers ces ambiances les impressions que j'avais eues, étant jeune, en lisant Kessel. Ils ont cotoyé un monde qui n'existe quasiment plus, et en ont témoigné avec respect et amour.
Un livre "L'Orient dans un miroir", met en parallèle des scènes de vie avec des gravures anciennes, à croire qu'ils ont fait poser des individus pour coller à la réalité de leurs trouvailles dans des bibliothèques. Quel travail! Quelle beauté!
C'est la vie simple, les gestes de tous les jours, mais qui confèrent à la grandeur.
Il faut un grand sens de l'observation, beaucoup de patience, et puis de la chance comme ils l'expliquent dans l'émission de radio dont je parle plus bas.
Il y a des livres sur l'Inde, sur la Corée, la Chine... Leur tout dernier : "La Chine dans un miroir" rejoint la mise en page de celui sur l'Orient, une photo et une gravure ancienne à côté, un peu de texte, quelques poêmes...
Personnes discrètes, que j'ai eu l'occasion d'écouter il y a quelques années, ils m'avaient conquis par leur tranquillité et leur simplicité, à l'image des contrées où ils ont vécu. L'or riant...
La Chine dans un miroir
Il y a un peu plus de 15 jours, "faisant la Fnac" avec Marie, je découvre le dernier livre de Roland et Sabrina Michaud : La Chine dans un miroir. Je le feuillette et découvre un nouveau trèsor dont ils ont le secret. Voilà un beau cadeau de Noêl, me dis-je! Je collectionne depuis 30 ans la plupart de leurs livres qui me laissent émerveillé.
Samedi dernier, allant dans une librairie spécialisée dans les livres d'occasion, je tombe sur leur livre mais cette fois avec un rabais de près de moitié. Je le prends de suite.
Comme c'est une sorte de cadeau avant Noêl, je le pose sur un meuble et ne l'ouvre pas.
Après déjeuner, alors qu'une panne de courant me fait me rapprocher du poêle, je reprends le livre pour y jeter un oeil. Et en même temps, je regarde le programme de télévision.
Et là, je ne sais pas comment, je vois en tout petit, à 0 H 45 sur la 2, une émission de 5 minutes : La Chine dans un miroir de Roland Michaud. Je tombe des nues! Cette émission se nomme : Dans quelle étagère, et on la retrouve demain à 5 H 55.
Je trouve que c'est un sacré clin d'oeil. Du coup je n'ouvre toujours pas le livre.
Plus tard en fin de journée, je vais regarder à propos des Michaud sur le net.
Cette fois je découvre qu'ils sont passés dans l'émission d'Olivier Germain Thomas, For intérieur, dimanche dernier sur France Culture. Cette émission est écoutable pendant une semaine j'imagine, chose que je fais. Si ça vous intéresse...
mercredi 10 décembre 2008
L'ignorant
Quelqu'un demanda à un soufi :
"Pourquoi tolères-tu les questions peu judicieuses?"
Il sourit et répondit :
"Pour bénéficier de tout ce que peuvent nous apprendre les questions du genre de celle que tu viens de poser!"
L'un de ceux qui étaient présents récita :
"N'était la nuit, qui connaîtrait le jour? Les pêches amères sont rejetées : ce sont elles pourtant qui font apprécier les sucrées.
Tout autant que le prodige suscite notre admiration, l'enfant maladroit se fait aimer par ses erreurs et nous met sur la voie de l'action juste."
(tiré du livre "Chercheur de vérité" de Idries Shah)
"Pourquoi tolères-tu les questions peu judicieuses?"
Il sourit et répondit :
"Pour bénéficier de tout ce que peuvent nous apprendre les questions du genre de celle que tu viens de poser!"
L'un de ceux qui étaient présents récita :
"N'était la nuit, qui connaîtrait le jour? Les pêches amères sont rejetées : ce sont elles pourtant qui font apprécier les sucrées.
Tout autant que le prodige suscite notre admiration, l'enfant maladroit se fait aimer par ses erreurs et nous met sur la voie de l'action juste."
(tiré du livre "Chercheur de vérité" de Idries Shah)
mardi 9 décembre 2008
La langue des oiseaux
Quelques mots dévoilés...
Atteindre : ne pas colorer (teindre). Qui arrive à son but s'aperçoit de ses fausses cristallisations sur ce but. On n'atteint vraiment que ce que l'on ne cherche pas à prendre (apprendre).
Apprentissage : l'apprenti-sage : passsage (pas sage) vers la sagesse.
Sagesse : Cela je suis (ça-je-être) : la connaissance de soi.
Adorer : ne pas dorer (a-dorer), ne pas valoriser (prendre pour l'or) les apparences.
Horizon : zone hors du I (hors I zone) : incarnation du Tout déployé unitivement sur le sol (Z) dans sa totalité d'expression.
Percevoir : Père se voir (également voir autour de soi).
Recevoir : se voir de nouveau, le seul "présent" (cadeau) valant d'être reçu -su de nouveau.
C'est parfois assez complexe car il y a aussi une symbolique à partir de la forme même de la lettre (voir la video).
Et pour le plaisir :
GULLIVER : j'ai où L élit V et R = j'ai LVR = j'ai élevé R (et air).
j'ai eu deux ailes : y vais et erre.
jet où est l'hélie : vais et erre.
LILLIPUT : Hélie (soleil), eh! l'hélie : paix où tu es.
(tiré de Hiéroglyphes français et Langue des Oiseaux d'Yves Monin).
Atteindre : ne pas colorer (teindre). Qui arrive à son but s'aperçoit de ses fausses cristallisations sur ce but. On n'atteint vraiment que ce que l'on ne cherche pas à prendre (apprendre).
Apprentissage : l'apprenti-sage : passsage (pas sage) vers la sagesse.
Sagesse : Cela je suis (ça-je-être) : la connaissance de soi.
Adorer : ne pas dorer (a-dorer), ne pas valoriser (prendre pour l'or) les apparences.
Horizon : zone hors du I (hors I zone) : incarnation du Tout déployé unitivement sur le sol (Z) dans sa totalité d'expression.
Percevoir : Père se voir (également voir autour de soi).
Recevoir : se voir de nouveau, le seul "présent" (cadeau) valant d'être reçu -su de nouveau.
C'est parfois assez complexe car il y a aussi une symbolique à partir de la forme même de la lettre (voir la video).
Et pour le plaisir :
GULLIVER : j'ai où L élit V et R = j'ai LVR = j'ai élevé R (et air).
j'ai eu deux ailes : y vais et erre.
jet où est l'hélie : vais et erre.
LILLIPUT : Hélie (soleil), eh! l'hélie : paix où tu es.
(tiré de Hiéroglyphes français et Langue des Oiseaux d'Yves Monin).
De la Langue des oiseaux
Dans la langue des oiseaux (voir ci dessous), Yves Monin nous montrait que le A est privatif : Amuser = privé des muses, se détourner de l'inspiration divine,... âme user.
A relier avec le mot distraction : se tirer hors de (soi même).
Mais si l'on prend le mot Avoir (A - Voir), cela signifierait : privé de Voir, c'est à dire de la Vision dont parle les textes de sagesse. D'où l'opposition entre Avoir et Etre.
De même le mot Savoir (s'A-Voir) s'oppose à la connaissance.
On peut continuer avec le mot Apprendre, qui signifie que l'on prend des connaissances, mais pas que l'on vit la Connaissance. Seul celui qui ne cherche plus à prendre peut découvrir et connaître (naître avec en enlevant ce qui couvre).
(tiré du livre Hiéroglyphes Français et Langue des Oiseaux de Yves Monin).
lundi 8 décembre 2008
La langue des oiseaux
Si vous ne connaissez pas je vous conseille de regarder, même si ça dure 9 minutes.
dimanche 7 décembre 2008
Satchidananda
Dimanche : le mental se repose
Je viens d'ouvrir le blog "Si près de l'horizon", et je commence à lire le texte.
Qu'est-ce que je vais y trouver aujourd'hui? Je ne sais pas!
J'aimerais y trouver quelque chose de beau, d'original, un truc chouette, qui m'emmène...
Mais là c'est un peu bizarre, on dirait que c'est moi qui parle.
Qu'est-ce qui se passe? Suis-je en train de lire une histoire? Suis-je en train de me parler à moi même? Je suis là, un peu absorbé par ce que je lis.
Et si c'était moi qui écrivais l'histoire?
Je ne vais pas lire trop vite
pour être vraiment présent
à ce que je sens
en lisant ce que je lis.
Si je lisais trop vite, comme d'habitude, c'est que je me gave de quelque chose pour me nourrir d'un manque.
Je m'arrête.....................J'observe ma respiration.
Je prends conscience des bruits autour, ne serait-ce que celui de l'ordinateur.
Je me redresse..................Je me sens vivant.
Oui, ça vit en moi, indépendamment de ma volonté.
Je reviens à la source de ce qui vit en moi.
Arrêt.
Je ne me suis pas arrêté, je continue de lire.
Alors je recommence.
Je m'arrête vraiment de lire, et je reste avec ce que je sens de la vie en moi.
Sans demande,
sans ailleurs,
juste avec ce qui se passe au plus près de moi même...
Qu'est-ce que je vais y trouver aujourd'hui? Je ne sais pas!
J'aimerais y trouver quelque chose de beau, d'original, un truc chouette, qui m'emmène...
Mais là c'est un peu bizarre, on dirait que c'est moi qui parle.
Qu'est-ce qui se passe? Suis-je en train de lire une histoire? Suis-je en train de me parler à moi même? Je suis là, un peu absorbé par ce que je lis.
Et si c'était moi qui écrivais l'histoire?
Je ne vais pas lire trop vite
pour être vraiment présent
à ce que je sens
en lisant ce que je lis.
Si je lisais trop vite, comme d'habitude, c'est que je me gave de quelque chose pour me nourrir d'un manque.
Je m'arrête.....................J'observe ma respiration.
Je prends conscience des bruits autour, ne serait-ce que celui de l'ordinateur.
Je me redresse..................Je me sens vivant.
Oui, ça vit en moi, indépendamment de ma volonté.
Je reviens à la source de ce qui vit en moi.
Arrêt.
Je ne me suis pas arrêté, je continue de lire.
Alors je recommence.
Je m'arrête vraiment de lire, et je reste avec ce que je sens de la vie en moi.
Sans demande,
sans ailleurs,
juste avec ce qui se passe au plus près de moi même...
samedi 6 décembre 2008
vendredi 5 décembre 2008
Décadence
Etudiant, j'ai découvert en étudiant les abbayes cisterciennes et la période dans laquelle eut lieu ce mouvement, à savoir le Moyen Age, ce qu'était la décadence.
Apparemment il y a eu des périodes florissantes dans toutes les civilisations, qui atteignent un seuil, puis qui s'arrêtent et dégénèrent, meurent, bref changent complètement et disparaissent même.
Un coup c'est en Asie mineure, puis en Grèce, puis l'empire romain, puis la Chine, puis le monde arabe, etc... Ou dans un même pays, il peut y avoir un essor de quelque chose, puis un déclin.
J'avais lu chez un historien qui parlait de l'économie américaine (USA), que l'on pouvait dater à peu près la fin de l'essor et le début de ce qu'il n'hésitait pas à nommer la décadence (dans les années 50).
Le mot décadence vient du latin cadere qui signifie tomber, chute.
On parle bien de la chute de l'empire romain!
Lorsqu'on observe la nature, c'est flagrant. La plante émerge du sol, ou les bourgeons de la branche, puis il y a un élan vers l'extérieur, les fleurs apparaissent, puis les fruits, il y a un éclat maximum, une tension vers le haut, et à un moment cela redescend, il y a une fatigue, les fruits sont récoltés, ou tombent, la plante fâne, l'énergie de base, la sève, se retire, et il y a une période de repos, de régénérescence.
Regardez les saisons, regardez la vie.
Un bébé qui nait, un enfant bouillonnant d'énergie, un jeune prenant des risques, une réussite, une stabilisation, un ralentissement, un retrait progressif...
C'est la loi.
Ce qui est valable pour l'infiniment petit l'est pour l'infiniment grand.
Ainsi une culture, une civilisation va naître, croître, connaître une apogée, puis décliner.
Rien ne dure. Encore moins ce qui est excessif. Le Tao le décrit si bien.
Chaque mouvement crée sa propre dynamique et sa propre inertie.
Autant dire que si l'on regarde le mouvement du monde aujourd'hui, la chute risque d'être dure et durable.
Croire que l'on va retrouver un nouvel essor dans la même dynamique est un manque d'intelligence flagrant, mais cela fait partie du pourrissement...
Le Tao dit que le sage ne se mêle pas de l'ouverture et de la fermeture des portes du ciel.
Apparemment il y a eu des périodes florissantes dans toutes les civilisations, qui atteignent un seuil, puis qui s'arrêtent et dégénèrent, meurent, bref changent complètement et disparaissent même.
Un coup c'est en Asie mineure, puis en Grèce, puis l'empire romain, puis la Chine, puis le monde arabe, etc... Ou dans un même pays, il peut y avoir un essor de quelque chose, puis un déclin.
J'avais lu chez un historien qui parlait de l'économie américaine (USA), que l'on pouvait dater à peu près la fin de l'essor et le début de ce qu'il n'hésitait pas à nommer la décadence (dans les années 50).
Le mot décadence vient du latin cadere qui signifie tomber, chute.
On parle bien de la chute de l'empire romain!
Lorsqu'on observe la nature, c'est flagrant. La plante émerge du sol, ou les bourgeons de la branche, puis il y a un élan vers l'extérieur, les fleurs apparaissent, puis les fruits, il y a un éclat maximum, une tension vers le haut, et à un moment cela redescend, il y a une fatigue, les fruits sont récoltés, ou tombent, la plante fâne, l'énergie de base, la sève, se retire, et il y a une période de repos, de régénérescence.
Regardez les saisons, regardez la vie.
Un bébé qui nait, un enfant bouillonnant d'énergie, un jeune prenant des risques, une réussite, une stabilisation, un ralentissement, un retrait progressif...
C'est la loi.
Ce qui est valable pour l'infiniment petit l'est pour l'infiniment grand.
Ainsi une culture, une civilisation va naître, croître, connaître une apogée, puis décliner.
Rien ne dure. Encore moins ce qui est excessif. Le Tao le décrit si bien.
Chaque mouvement crée sa propre dynamique et sa propre inertie.
Autant dire que si l'on regarde le mouvement du monde aujourd'hui, la chute risque d'être dure et durable.
Croire que l'on va retrouver un nouvel essor dans la même dynamique est un manque d'intelligence flagrant, mais cela fait partie du pourrissement...
Le Tao dit que le sage ne se mêle pas de l'ouverture et de la fermeture des portes du ciel.
jeudi 4 décembre 2008
Le ciel est réservé aux sans papiers
Dans beaucoup de traditions religieuses, on propose à ceux qui s'engagent vraiment, comme un moine, un sannyasin, de changer de nom, de changer d'aspect.
On va raser leurs cheveux, ils vont porter un habit différent. Par contre les moines, les soeurs, vont se ressembler d'une certaine manière.
C'est pour apprendre à se désidentifier. C'est une mort symbolique à ce qu'on était avant.
Dans notre vie de tous les jours, on choisit nos vêtements, notre style de consommation, de fréquentations. On est reconnaissable à tout un tas de signes d'appartenances, auxquels on finit par s'identifier. On est notre métier, notre voiture, notre maison, notre salaire, nos pensées, nos croyances, etc...
On ouvre son porte feuille et on voit plein de cartes à son nom. Qui êtes-vous? Et l'on sort sa carte d'identité.
Si tout cela peut servir à se construire, cela ne sert à rien pour être ce que l'on est vraiment.
Apprendre à se désidentifier. Je ne suis pas mes pensées, mes émotions, mes sensations, mes croyances...
C'est dans la désidentification que le "je" en tant que possesseur de quelque chose va mourir.
Ainsi il y a ce rituel de changement de nom, de tête, d'habit.
Le but c'est de perdre tout.
mercredi 3 décembre 2008
Mooji
Let you touch.
Vous avez la traduction en français sur overstream.
Vous allez sur le site de iPapy, et vous le trouvez.
Après il n'y a plus rien à dire, laissez vous toucher...
Evêque
Le mot évêque vient d'une racine indo-européenne "skep-, skop-" qui signifie regarder.
En grec skeptesthaï signifie considérer, d'où skeptikos : qui observe, réfléchit (et n'affirme rien); skopein : observer; skopos : observatoire; episkopein : inspecter; episkopos : inspecteur puis évêque; skopelos : lieu d'où l'on peut observer, rocher élévé.
C'est étonnant de découvrir qu'un évêque c'est quelqu'un qui observe. Si tous les enseignements insistent sur le simple fait de voir ce qui est, d'observer, et de s'observer, nul doute que ce devait être le sens premier de ce mot.
Par la suite on ne voit plus qu'une hiérarchisation de l'église avec archevêque, épiscopat...
Intéressant de voir que le mot sceptique est celui qui observe, qui réfléchit, donc quelqu'un qui ne croit pas aveuglement. C'est une attitude plus adulte en fait.
On retrouve bien sur tous les mots en scope : cinémascope, microscope, périscope, radioscopie, etc...
En grec skeptesthaï signifie considérer, d'où skeptikos : qui observe, réfléchit (et n'affirme rien); skopein : observer; skopos : observatoire; episkopein : inspecter; episkopos : inspecteur puis évêque; skopelos : lieu d'où l'on peut observer, rocher élévé.
C'est étonnant de découvrir qu'un évêque c'est quelqu'un qui observe. Si tous les enseignements insistent sur le simple fait de voir ce qui est, d'observer, et de s'observer, nul doute que ce devait être le sens premier de ce mot.
Par la suite on ne voit plus qu'une hiérarchisation de l'église avec archevêque, épiscopat...
Intéressant de voir que le mot sceptique est celui qui observe, qui réfléchit, donc quelqu'un qui ne croit pas aveuglement. C'est une attitude plus adulte en fait.
On retrouve bien sur tous les mots en scope : cinémascope, microscope, périscope, radioscopie, etc...
mardi 2 décembre 2008
L'amour en prison
"Dans une prison près de Hanoi, un jour, j'ai demandé à un gardien une autre faveur : de me couper un bout de fil électrique. "Vous voulez vous suicider?". "Mais non!". "Mais qu'allez-vous faire avec du fil électrique?". "Je veux faire une chaîne pour porter ma croix.""Je n'arrive pas à comprendre comment on peut faire une chaîne avec du fil électrique!"."Prête moi deux petites tenailles et je te le montrerais : c'est difficile!". "Trois jours plus tard, il revint en me disant : "Je ne peux pas refuser, c'est un manquement à la sécurité; mais tu es mon ami, demain je t'apporterai ces choses, et nous devrons tout faire entre 7 H et 11 H, sinon si quelqu'un nous voit, il nous dénoncera". Et en 4 H il m'a aidé à fabriquer cette chaîne de fil électrique que je porte toujours sur moi, parce que ce n'est pas seulement un souvenir, c'est aussi un rappel à aimer comme Jésus a aimé.
Plusieurs fois les gardiens m'ont demandé : "Tu nous aimes?". "Mais oui, je vous aime." "C'est impossible! Nous te gardons ici depuis plus de dix ans, sans procés et sans jugement, et tu nous aimes!". "Je continue à vous aimer, et vous voyez comme nous sommes amis. C'est beau, même si c'est incompréhensible que l'on puisse aimer un ennemi." "Mais pourquoi nous aimes-tu."Parce que Jésus me l'a enseigné, et que si je ne vous aimais pas, je ne serais pas digne de porter le nom de chrétien. Le chrétien doit aimer comme Jésus."
C'est ainsi que nous avons vécu en prison jusqu'à la fin.
(Cardinal Nguyen van Thuan)
lundi 1 décembre 2008
week end au Mont
L'amour est dangereux
Le lendemain du mariage je voulais relire tranquillement ce fameux Epitre de Saint Paul aux Corinthiens. Bien sur je le lisais dans la bible, mais aussi sur le net. Et en quelques clics me voici tout d'un coup en train de découvrir la vie du Cardinal Nguyen van Thuan.
Né en 1928 au Vietnam, il est ordonné prêtre en 53, puis évêque en 67. En 75 il est nommé archevêque du diocèse de Saigon par Rome. Cela ne plait pas au nouveau pouvoir communiste en place, qui le convoque puis l'emprisonne.
Il va rester 13 ans en prison! 13 ans...
Cet homme était d'un charisme inhabituel et surtout d'une foi hors du commun. Il est passé bien évidemment par des périodes de doute et de souffrance morale, y compris aussi par la solitude car on lui a même interdit pendant plusieurs années les visites de ses proches.
Je tombe sur ces lignes :
"Quand j'étais en prison, les gardiens ne me parlaient pas, mais un jour, ils m'ont dit que quand leurs chefs les avaient envoyés vers moi, ils leurs avaient dit : "Etant donné que vous irez surveiller un évêque très dangereux, je vous changerais tous les 15 jours avec un autre groupe, pour éviter qu'il ne vous contamine." Après les avoir suivis, leurs chefs les appelèrent et leurs dirent : "Maintenant nous ne vous changerons plus, sinon ce mauvais évêque finira par contaminer toute la police."
Avec quel venin les ai-je contaminés? Avec le venin de l'amour de Jésus.
Un jour, je devais couper du bois. J'ai demandé à un compagnon qui était devenu mon ami : "Me laisses-tu tailler un bout de bois en forme de croix?" "C'est très dangereux, c'est interdit. Maintenant tu es mon ami, et on me mettra en prison comme toi." "Mais non, ferme les yeux, et laisse moi faire". Il n'a pas pu résister, et il s'en est allé. J'ai taillé un bout de bois en forme de croix, et je l'ai caché dans une savonnette jusqu'à ma libération, et j'ai fait cette croix avec le bois noir de ma prison."
Quand j'ai lu ça, j'ai été touché en plein coeur. Je me suis dit que jamais je n'aurais été regarder si la lecture de cet Epitre eut été plus neutre...
A suivre.
Ne pas juger (suite)
Avant que de poursuivre ce que je voulais dire, je voudrais revenir sur le titre de cette histoire : "Ne pas juger".
En repensant à cette histoire, et à la vérité de mon vécu, j'ai eu une première réaction de "choc", de non respect d'une cérémonie dans laquelle cette personne a outrepassé le rôle qui lui était dévolu. Certainement j'ai pensé : "elle est mal élevée, elle mérite une remontrance..." et toutes ces idées qui passent très vite dans notre tête. De là à la considérer comme une idiote, sur le moment, il n'y a pas loin.
Et donc sur le coup j'ai jugé. N'étant pas un "débutant" (disons), j'ai bien vite imaginé qu'elle avait plein de raisons d'être comme elle est, que c'était sa réalité, et qu'elle avait simplement témoigné de sa réalité avec débordement.
Tout ça pour dire que titrer " Ne pas juger" est une sorte de morale latente qui peut très bien couper de ma (notre) propre conscience de ce qui se passe vraiment en chacun.
Juger n'est pas interdit, si c'est la réalité, c'est bien à admettre. A partir de là, qu'est-ce que j'en fais? Si je passe directement de l'histoire à une conduite moralisante que je n'ai pas, je suis dans le faux.
La vigilance est d'être le plus possible en phase avec notre ressenti et de voir les pensées qui montent. A ce niveau il n'y a pas à juger de quoique ce soit.
Je vais vous raconter la suite dans le post au dessus.
En repensant à cette histoire, et à la vérité de mon vécu, j'ai eu une première réaction de "choc", de non respect d'une cérémonie dans laquelle cette personne a outrepassé le rôle qui lui était dévolu. Certainement j'ai pensé : "elle est mal élevée, elle mérite une remontrance..." et toutes ces idées qui passent très vite dans notre tête. De là à la considérer comme une idiote, sur le moment, il n'y a pas loin.
Et donc sur le coup j'ai jugé. N'étant pas un "débutant" (disons), j'ai bien vite imaginé qu'elle avait plein de raisons d'être comme elle est, que c'était sa réalité, et qu'elle avait simplement témoigné de sa réalité avec débordement.
Tout ça pour dire que titrer " Ne pas juger" est une sorte de morale latente qui peut très bien couper de ma (notre) propre conscience de ce qui se passe vraiment en chacun.
Juger n'est pas interdit, si c'est la réalité, c'est bien à admettre. A partir de là, qu'est-ce que j'en fais? Si je passe directement de l'histoire à une conduite moralisante que je n'ai pas, je suis dans le faux.
La vigilance est d'être le plus possible en phase avec notre ressenti et de voir les pensées qui montent. A ce niveau il n'y a pas à juger de quoique ce soit.
Je vais vous raconter la suite dans le post au dessus.
dimanche 30 novembre 2008
Ne pas juger
Hier j'étais au mariage d'un neveu.
Il y avait une cérémonie religieuse, et à un moment est lu la célèbre première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens :
"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou symbale qui retentit.."
Le texte est annoncé par le prêtre, et arrive une jeune femme pour le lire.
Elle commence d'une voix forte, et dit : "L'amour c'est important."
Elle lit le texte, et déjà je sentais à sa manière de lire et au ton de sa voix qu'elle devait avoir un fichu caractère!
Une fois lu l'Epitre, elle fait ce commentaire : "Ce texte a été proposé par le prêtre aux jeunes mariés, qui n'ont pas eu beaucoup de choix. Personnellement j'aurais préféré vous lire un texte de Jacques Brel, mais bon c'est comme ça!" (j'ai peut être oublié un commentaire mais elle a vraiment dit ces phrases).
Le prêtre a dit quelque chose, plutôt gentil, mais marquant néanmoins son territoire.
J'en suis resté pantois, quasiment choqué.
Lire un texte sur l'amour et manquer autant de respect, montre bien qu'elle n'avait rien compris à ce qu'elle lisait. Il est évident que la plupart des gens confondent amour égoiste, possessif, pulsionnel et l'amour véritable dont parle Saint Paul.
Les mariages ne sont plus ce qu'ils étaient sans doute, et les curés doivent en entendre de belles...
Mais la suite est plus intéressante...
Il y avait une cérémonie religieuse, et à un moment est lu la célèbre première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens :
"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou symbale qui retentit.."
Le texte est annoncé par le prêtre, et arrive une jeune femme pour le lire.
Elle commence d'une voix forte, et dit : "L'amour c'est important."
Elle lit le texte, et déjà je sentais à sa manière de lire et au ton de sa voix qu'elle devait avoir un fichu caractère!
Une fois lu l'Epitre, elle fait ce commentaire : "Ce texte a été proposé par le prêtre aux jeunes mariés, qui n'ont pas eu beaucoup de choix. Personnellement j'aurais préféré vous lire un texte de Jacques Brel, mais bon c'est comme ça!" (j'ai peut être oublié un commentaire mais elle a vraiment dit ces phrases).
Le prêtre a dit quelque chose, plutôt gentil, mais marquant néanmoins son territoire.
J'en suis resté pantois, quasiment choqué.
Lire un texte sur l'amour et manquer autant de respect, montre bien qu'elle n'avait rien compris à ce qu'elle lisait. Il est évident que la plupart des gens confondent amour égoiste, possessif, pulsionnel et l'amour véritable dont parle Saint Paul.
Les mariages ne sont plus ce qu'ils étaient sans doute, et les curés doivent en entendre de belles...
Mais la suite est plus intéressante...
samedi 29 novembre 2008
Art sacré
Temps libre
Avoir du temps libre...
Etre libre du temps...
Sommes nous dans le temps qu'on a?
Si l'on est vraiment il n'y a plus de temps.
Quand on est dans quelque chose que l'on aime, on ne voit pas le temps passer.
Quand on s'ennuie, on trouve le temps long.
Cela montre bien que le temps n'a pas de réalité objectivable.
Passer une journée complètement seul sans média, et une journée en groupe, seront vécu si différemment.
C'est lorsqu'on s'arrête que l'on peut goûter le temps.
C'est lorsque l'on échappe à un accident que le temps prend une autre valeur.
Prendre du temps de temps en temps,
C'est revenir à la vie qui s'écoule inévitablement en nous.
C'est entrer dans un rythme en dehors de tout temps.
Vivre avec son temps, prendre le temps de vivre,
Regarder le temps passer, ne pas perdre de temps...
Quand à gagner du temps, on le met où après?
Il y a tant et tant de mots pout parler ce qui nous échappe.
Avoir du temps ou ne pas en avoir...
That is the question?
Etre libre du temps...
Sommes nous dans le temps qu'on a?
Si l'on est vraiment il n'y a plus de temps.
Quand on est dans quelque chose que l'on aime, on ne voit pas le temps passer.
Quand on s'ennuie, on trouve le temps long.
Cela montre bien que le temps n'a pas de réalité objectivable.
Passer une journée complètement seul sans média, et une journée en groupe, seront vécu si différemment.
C'est lorsqu'on s'arrête que l'on peut goûter le temps.
C'est lorsque l'on échappe à un accident que le temps prend une autre valeur.
Prendre du temps de temps en temps,
C'est revenir à la vie qui s'écoule inévitablement en nous.
C'est entrer dans un rythme en dehors de tout temps.
Vivre avec son temps, prendre le temps de vivre,
Regarder le temps passer, ne pas perdre de temps...
Quand à gagner du temps, on le met où après?
Il y a tant et tant de mots pout parler ce qui nous échappe.
Avoir du temps ou ne pas en avoir...
That is the question?
Mont Saint Michel
mercredi 26 novembre 2008
very hot sweat lodge indeed
La sweet lodge commença vraiment quand il versa de l'eau sur les pierres. Aussitôt de la vapeur monta diffusant une chaleur brûlante. Il y eut une brume dans la hutte qui nous ramena tout de suite à notre corps. On voyait moins bien et l'on sentait surtout cette humidité qui nous collait à la peau et qui n'allait plus nous quitter. Il fallait respirer calmement, laisser faire les réactions du feu et de l'eau sur l'air, tandis que la terre commençait à nous coller aux pieds et aux fesses.
Il était interdit de sortir. Il y avait 3 sessions. On pouvait sortir après chaque, je veux dire abandonner, mais pas en cours.
La première séance fut la découverte de cette chaleur inconnue, incroyable.
Puis il entrouvrit un pli de la tente. De l'air frais rentra, l'air devint respirable. On revit le jour qui naissait. Quelques instants de répit puis la deuxième séance commença.
Il reversa de l'eau sur les pierres, plus d'eau. L'humidité accablante monta d'un cran. Il rajoutait de l'eau de temps en temps. Les corps ruisselaient. L'air que l'on respirait brûlait l'intérieur du corps tandis que ce dernier suait comme ce n'était pas permis. Jamais je n'aurais cru que je pouvais perdre autant d'eau. Tout me ramenait au présent, il n'y avait que ça. Jusqu'où étais-je capable de résister? De ne plus lutter en fait!
La fin de cette deuxième séance fut une délivrance. Certains sortirent. Je les enviais quelque part, mais je voulais aller jusqu'au bout.
Lors de la dernière partie, j'eus l'impression d'être un squelette ruisselant. C'était brûlant dès qu'il versait l'eau, la chaleur montait insoutenable, tout était limite. Il fallait respirer très doucement pour ne pas se brûler les naseaux... La terre sous moi était mouillée. Il n'y avait plus qu'un ensemble de survivants et d'éléments naturels. Comme s'il n'y avait plus de moi fier, maîtrisant, possesseur.
Juste tenir, seconde après seconde...Seulement l'expérience...
La séance se termina. On sortit doucement, les uns derrière les autres, en silence. Il fallait garder cette présence au corps dépassant tout le reste. De la sensation pure, cristalline.
Quelqu'un nous attendait avec un seau d'eau froide. On me versa le seau sur la tête. Je me raidis
tellement c'était l'opposé. Refus de mon être tout entier.
Au bout d'un moment j'y retournais pour un deuxième seau. Je le reçus en expirant me laissant aller au froid vif.
Il y avait le ciel entre les branches, le matin était là, j'étais nu, et je venais de vivre une expérience inoubliable...
On était comme des frères et des soeurs, plus de corps, plus de différences, juste du vivant...
Juste un mot pour dire que la manière dont c'est guidée est essentielle, on touche le sacré.sweet lodge
Je profite de l'occasion de ce que Corinne nous parle d'un week end avec hutte de sudation pour vous raconter mon expérience.
Il y a un peu plus de quinze ans, Richard Moss qui était connu en Europe grâce à son livre 'Le papillon noir" proposait des stages. Stage de très grand nombre, mais stage de dix jours.
Après l'avoir entendu en conférence et lu le livre, je me suis inscrit. J'eus l'occasion de découvrir un certain nombre d'exercices très intéressants, dont celui ci...
Après un jeune silencieux de 2 ou 3 jours, nous avions rendez-vous avant l'aube pour une sweet lodge, une hutte de sudation.
Cela fait partie de la tradition des Indiens d'Amérique.
C'est un rite de purification, de renaissance. C'est un moyen de nous relier aux 4 éléments : l'eau, la terre, le feu, l'air.
Cela se passe dans une hutte en branchages recouvertes de peaux ou de couvertures. Les 4 orientations cardinales sont respectées, et l'entrée est au Nord.
On fait chauffer des grosses pierres dans un feu, puis elles sont mises dans un trou au centre de la hutte. Le responsable de la cérémonie, du rite, jette de l'eau sur les pierres ce qui provoque une vapeur brulante.
Nous étions une petite vingtaine serrés les uns contre les autres et complètement nus.
Cela est déjà une première étape vers l'humilité, jeunes, vieux, hommes, femmes, dans le plus simple appareil.
Le guide, qui avait été initié par des Indiens, faisait bruler de la sauge pour purifier l'ambiance.
Les pierres fumaient doucement. Nos yeux commencaient à s'habituer à l'obscurité.
Avant de commencer, chacun devait parler avec ses tripes de là où il en était, de ce qu'il attendait. Ce n'est pas facile d'être vrai dans un si grand moment...
A suivre
mardi 25 novembre 2008
Les mâles en péril
C'était ce soir sur Arte, une autre émission à propos des spermatozoides...
Il a été constaté qu'en 50 ans le sperme avait perdu la moitié de sa vitalité et de son potentiel de donner la vie.
Beaucoup de poissons deviennent femelles (les mâles disparaissent), les grenouilles hermaphrodites, la moitié des amphibiens ont disparu en quelques années, le sperme est moins productif dans les villes près de la campagne que dans les grandes agglomérations...
Non, non, je n'ai pas parlé des abeilles...
Tout ça à cause des produits chimiques, des pesticides, of course.
Attention à ce que vous consommez, aux produits en bouteilles de plastique, aux teintures pour cheveux, aux vêtements synthétiques traités, aux produits de maquillage, aux peintures, aux boites de conserve, au secours!!!
Une femme sur huit risque un cancer du sein contre une sur 20 il y a quelques années, les cancers des testicules augmentent. Ce sont les foetus qui sont touchés dans le placenta conducteur...
Ca va de mal en pis!
Il a été constaté qu'en 50 ans le sperme avait perdu la moitié de sa vitalité et de son potentiel de donner la vie.
Beaucoup de poissons deviennent femelles (les mâles disparaissent), les grenouilles hermaphrodites, la moitié des amphibiens ont disparu en quelques années, le sperme est moins productif dans les villes près de la campagne que dans les grandes agglomérations...
Non, non, je n'ai pas parlé des abeilles...
Tout ça à cause des produits chimiques, des pesticides, of course.
Attention à ce que vous consommez, aux produits en bouteilles de plastique, aux teintures pour cheveux, aux vêtements synthétiques traités, aux produits de maquillage, aux peintures, aux boites de conserve, au secours!!!
Une femme sur huit risque un cancer du sein contre une sur 20 il y a quelques années, les cancers des testicules augmentent. Ce sont les foetus qui sont touchés dans le placenta conducteur...
Ca va de mal en pis!
Nuit en mer
Il faisait nuit. Une nuit noire. Je voyais juste au delà de l'avant du bateau. Le vent soufflait suffisamment pour donner l'impression de bien avancer. Il y avait une petite pluie, mais avec la vitesse c'était génant car je me la prenais dans la figure, et je devais fermer les yeux par moments.
Cette impression de "foncer" dans le noir sans rien voir quasiment me faisait presque peur si j'y pensais trop. On a besoin de voir devant, même la nuit. Je scrutais comme je pouvais au cas où il y aurait un bateau de pêche, un cargo... C'était impossible, je l'entendrais avant, je verrais ses feux... Je me rassurais.
A l'intérieur, tout le monde dormait. Les 7 autres membres de l'équipage se reposaient et moi je barrais. Quand on dort, on fait confiance à ceux qui barrent. Je sentais bien, là, en plein milieu de nuit, que toute la responsabilité reposait sur moi. Même si je n'étais pas détendu, je m'abandonnais finallement au fait qu'il ne pouvait en être autrement. Un bateau de 15 m entre mes mains filait bon train comme un aveugle en plein golfe de Gascogne. Je sentais le vent, la pluie, et je m'habituais doucement à ce rythme.
Quand les nuages se sont levés, quand le vent est retombé, je regrettais presque cette rapide chevauchée qui avait quelque chose d'excitant.
Je suis fou d'aimer ça!
lundi 24 novembre 2008
Mont Saint Michel
Pas de fuite, pas de problème
"Nous avons tous déjà tout ce dont nous avons besoin. Il n'y a aucun besoin de nous améliorer. Tout ce cirque que nous faisons - la peur tenace d'être mauvais et l'espoir d'être bons, les identités auxquelles nous nous accrochons tant, la rage, la jalousie et les dépendances de toutes sortes - n'atteint jamais notre richesse fondamentale. Ce sont autant de nuages qui obscurcissent temporairement le soleil. Mais toujours la chaleur et la brillance sont bien là. C'est ce que nous sommes vraiment. Un clin d'oeil nous sépare de l'éveil total.
Nous regarder nous mêmes ainsi est très différent de ce que nous faisons d'habitude. De ce point de vue, il n'est pas nécessaire de changer : on peut se sentir aussi misérable qu'on le veut, on reste un bon candidat à l'éveil. On peut s'imaginer être le cas le plus désespéré du monde, ce sentiment est une richesse, et non quelque chose à jeter ou à améliorer. Il y a une richesse dans tout ce fatras malodorant pour lequel on a tant d'aversion et qu'on prise si peu. Les choses réjouissantes - ce qu'on aime tant chez soi, ce qui est source de fieté ou d'inspiration - sont aussi notre richesse."
Pema Chodron
Nous regarder nous mêmes ainsi est très différent de ce que nous faisons d'habitude. De ce point de vue, il n'est pas nécessaire de changer : on peut se sentir aussi misérable qu'on le veut, on reste un bon candidat à l'éveil. On peut s'imaginer être le cas le plus désespéré du monde, ce sentiment est une richesse, et non quelque chose à jeter ou à améliorer. Il y a une richesse dans tout ce fatras malodorant pour lequel on a tant d'aversion et qu'on prise si peu. Les choses réjouissantes - ce qu'on aime tant chez soi, ce qui est source de fieté ou d'inspiration - sont aussi notre richesse."
Pema Chodron
vendredi 21 novembre 2008
Mont Saint Michel
Où l'on reparle d'un week end au Mont saint Michel...
Cela faisait partie de mes idées de voyage, Dominique en a fait part pour y aller en hiver, et quelques uns en ont parlé lors du voyage à Brocéliande.
Hormis le mont et son abbaye, il y a le phénomène de la marée ( les plus importantes en Europe). Plus elles sont importantes, plus la différence entre marée haute et marée basse est conséquent, et donc plus la mer remonte ou descend rapidement.
J'ai regardé et il y a deux week ends à grande marée : les 10 et 11 janvier et les 14 et 15 février.
Celle de février est un peu plus forte. Janvier cela veut dire juste après les fêtes, je pense qu'il y aura moins de monde, février ce sera peut être déjà les vacances dans certains secteurs.
Au niveau organisation, toujours pareil : trouver un gite.
On pourrait arriver le vendredi soir (selon les possibilités). On prévoierait la visite de l'abbaye, la visite du mont, et puis une bonne soirée partage autour de crêpes et de cidre le samedi.
Le feu de bois serait alimenté par fish fish, les bouteilles par les habitués, le chocolat par les addictées, etc, etc...
What do you think about it?
Cela faisait partie de mes idées de voyage, Dominique en a fait part pour y aller en hiver, et quelques uns en ont parlé lors du voyage à Brocéliande.
Hormis le mont et son abbaye, il y a le phénomène de la marée ( les plus importantes en Europe). Plus elles sont importantes, plus la différence entre marée haute et marée basse est conséquent, et donc plus la mer remonte ou descend rapidement.
J'ai regardé et il y a deux week ends à grande marée : les 10 et 11 janvier et les 14 et 15 février.
Celle de février est un peu plus forte. Janvier cela veut dire juste après les fêtes, je pense qu'il y aura moins de monde, février ce sera peut être déjà les vacances dans certains secteurs.
Au niveau organisation, toujours pareil : trouver un gite.
On pourrait arriver le vendredi soir (selon les possibilités). On prévoierait la visite de l'abbaye, la visite du mont, et puis une bonne soirée partage autour de crêpes et de cidre le samedi.
Le feu de bois serait alimenté par fish fish, les bouteilles par les habitués, le chocolat par les addictées, etc, etc...
What do you think about it?
jeudi 20 novembre 2008
Mesurer l'horizon
Internet est quand même un outil fantastique.
On peut chercher des mots, des titres, des phrases...
Bien sur il y en a qui vont dire que c'est perte de temps...
Mais à quoi sert le temps?
Une fois que vous avez fait votre devoir, que faites vous de votre temps?
Est-ce que lire est perdre du temps, aller voir un film, manger au restaurant?
Et le plaisir de faire quelque chose qui nous nourrit?
On peut chercher des mots, des titres, des phrases...
Bien sur il y en a qui vont dire que c'est perte de temps...
Mais à quoi sert le temps?
Une fois que vous avez fait votre devoir, que faites vous de votre temps?
Est-ce que lire est perdre du temps, aller voir un film, manger au restaurant?
Et le plaisir de faire quelque chose qui nous nourrit?
Tout ce qui est vécu sans conscience est perte de temps.
Le reste est personnel.
Au diable ce qu'en pensent les autres.
Donc je cherchais quelque chose, et arrive sans le vouloir sur un mot qui me renvoit entre autres à mon blog. Ouah, quelle surprise!
Du coup je mets horizon et regarde...
Je découvre que pour quelqu'un qui a ses yeux à 1,73 m, l'horizon est à 4 700 m. C'est une satisfaction de le savoir, vraiment.
En gros l'horizon est à une heure de marche! C'est pas si loin...
Je ne pensais pas qu'on était si près de l'horizon!
De la mesure en toute chose
Une autre racine indo-européenne qui se rapproche de "ma" est "me", mais cela ne veut pas dire qu'elles soient reliées.
C'est de "me" que vient le mot mesure.
En grec on a metron et en latin metiri, mensus. On obtient mensurarer, mesurer, et immensus, qu'on ne peut mesurer, d'où immense.
En grec on a metron et en latin metiri, mensus. On obtient mensurarer, mesurer, et immensus, qu'on ne peut mesurer, d'où immense.
Metron a donné metrum et donc mètre. A partir de ce mot en découlent d'autres : diamètre, symétrie (qui signifie : proportion exacte), géométrie, métronome, etc..
Rapprocher maître et mètre, ou dire que le maître donne la mesure des choses est peut être un peu rapide. Il faudrait un spécialiste, et certains ne sont pas tous d'accords.
Restons mesuré, le sujet est immense!
mercredi 19 novembre 2008
Mont Saint Michel
Maîtriser le grand, ou faire grandir la maîtrise...
A l'origine la racine indo-européenne "ma" signifie bon. Dire "bonne maman" serait presque un pléonasme si on suit les mots.
Par contre il nous reste "de bon matin", ou "de bonne heure", puisque "ma" a donné "manis, manes, mane, puis matutos et maturus" en latin, d'où dérivent matin, matinal, demain, mûr, maturité...
On peut en déduire que ce qui est mûr est bon, ou que le bon-heur est plutôt du matin...
Une autre racine indo-européenne, peut être découlant de "ma" est "meg - mag" qui signifie grand.
Cela a donné mega, megalou et megistos en grec.
D'où mégalo, et mégalithe (grosse pierre).
En latin on a magnus, magnificus, major, majus, majestas, magis, magister...
On voit bien tous les mots qui en découlent : magnifique, magnanime, magnat, majesté, majuscule, magistrat, maître, maîtrise, maîtresse et maire. Mais aussi maxime, majeur, majorité, majordome (major domus).
à suivre.
Par contre il nous reste "de bon matin", ou "de bonne heure", puisque "ma" a donné "manis, manes, mane, puis matutos et maturus" en latin, d'où dérivent matin, matinal, demain, mûr, maturité...
On peut en déduire que ce qui est mûr est bon, ou que le bon-heur est plutôt du matin...
Une autre racine indo-européenne, peut être découlant de "ma" est "meg - mag" qui signifie grand.
Cela a donné mega, megalou et megistos en grec.
D'où mégalo, et mégalithe (grosse pierre).
En latin on a magnus, magnificus, major, majus, majestas, magis, magister...
On voit bien tous les mots qui en découlent : magnifique, magnanime, magnat, majesté, majuscule, magistrat, maître, maîtrise, maîtresse et maire. Mais aussi maxime, majeur, majorité, majordome (major domus).
à suivre.
mardi 18 novembre 2008
De mère à matière
Le mot mère vient d'une racine indo-européenne "matr" qui vient de "ma".
En grec, cela a donné mêter, mêtros et mêtra (matrice).
En latin on a mater, matris, d'où maternus (maternel).
On retrouve cette racine dans beaucoup de langues : mother, mutter, madre...
De là ont dérivé beaucoup de mots : maternité, mariage, marraine, marâtre, matriarcat...
Le mot matrice a un sens de production à partir d'un modèle. A la base c'est même l'arbre qui produit des rejetons, la souche (au propre et au figuré), qui a donné aussi matricule.
Ainsi le mot materies fait référence à l'arbre en tant que producteur, et a donné matière.
On retrouve cette forme dans madera qui signifie bois et a donné madrier.
Le mot matière est relatif à ce que produit la nature ou l'homme, tandis que matériau est relié à la construction (materies : le tronc, la partie dure de l'arbre).
L'arbre en tant que matériau bois a donné mât.
On retrouve aussi la racine "ma" dans maison, mas, masure.
Ainsi il y a un lien très fort entre la mère et l'arbre.
La mère fécondante, nourricière, accueillante, réconfortante. L'enfant se nourrit de son lait, se blottit dans ses bras, se serre contre son coeur...
L'arbre nous protège de son ombre, nous accueille aussi dans ses bras, nous donne son bois pour bâtir... On parle du coeur de l'arbre, du sein de la forêt...
A suivre.
lundi 17 novembre 2008
Terre vivante
C'est la maison d'un homme qui veut montrer aux jeunes que l'on peut toujours construire en terre et faire de belles choses. Je trouve que c'est de l'art véritable. Il est en outre conducteur de message : la tradition est belle car elle honore la main de l'homme qui bâtit tout en nourrissant l'oeil de celui qui la regarde.
samedi 15 novembre 2008
Une histoire de bonheur
Puis-je proposer une sorte de jeu, un truc interactif comme on dit?
En fait c'est une idée toute simple.
Si on ne connait pas le bonheur de manière durable, on a tous vécu des moments forts qui nous ont comblé profondément, qu'on les ai choisis ou qui nous ont été proposés par la vie, ou qui ont peut être été la réalisation d'un rêve...
Seriez vous prêts à raconter votre propre histoire de bonheur, en essayant de faire passer ce que vous avez vécu de l'intérieur?
Je pressens qu'il doit y avoir un point commun à tout ça, mais je préfère en parler après.
Je vous propose de m'envoyer l'histoire par mail. Pour ceux qui n'ont pas l'adresse, je vais tâcher d'en créer une pour le blog.
A bientôt.
En fait c'est une idée toute simple.
Si on ne connait pas le bonheur de manière durable, on a tous vécu des moments forts qui nous ont comblé profondément, qu'on les ai choisis ou qui nous ont été proposés par la vie, ou qui ont peut être été la réalisation d'un rêve...
Seriez vous prêts à raconter votre propre histoire de bonheur, en essayant de faire passer ce que vous avez vécu de l'intérieur?
Je pressens qu'il doit y avoir un point commun à tout ça, mais je préfère en parler après.
Je vous propose de m'envoyer l'histoire par mail. Pour ceux qui n'ont pas l'adresse, je vais tâcher d'en créer une pour le blog.
A bientôt.
Au risque de vivre
On connait la phrase :
"Qui ne risque rien n'a rien!"
En voici une autre de Soeur Emmanuelle découverte par Marie :
"Qui n'a pas risqué n'a pas vécu."
vendredi 14 novembre 2008
Ne pas voir les refus
C'était il y a une vingtaine d'années. J'allais à Paris, avec mon épouse, à un stage de "soi disant" développement personnel, avec une personne assez connue à l'époque.
Au péage de Chartres, un policier regarde la voiture et me dit que j'ai un pneu lisse à l'avant. J'en avais un assez neuf en roue de secours, et ne l'avais pas changé. Je le dis au policier, lui montre et lui dis que je le change sur place. Il n'en a cure et me verbalise. Cela me met en colère, pour plein de raisons que je vous laisse imaginer, et comme je n'avais rien compris à la mise en pratique, arrive au stage avec ce refus en travers de la gorge.
En discutant avec le couple animateur, j'apprends qu'ils se sont fait verbaliser le matin même parce qu'ils étaient mal garés. Et je m'écris : "Ah bon vous aussi, ça me fait du bien!" Quel salaud j'ai été, quel égoiste, quel imbécile! Si cela avait un peu atténué "mon problème" de refus, je n'avais en fait rien accepté du tout, ni l'amende, ni ma colère, ni mon refus.
J'ai longtemps cru que lorsqu'on disait d'un sage qu'il n'avait pas de problèmes, cela signifiait qu'il vivait dans un monde où rien n'était "contre" lui. Je grossis un peu, mais quand même.
Quel infantilisme!
Au péage de Chartres, un policier regarde la voiture et me dit que j'ai un pneu lisse à l'avant. J'en avais un assez neuf en roue de secours, et ne l'avais pas changé. Je le dis au policier, lui montre et lui dis que je le change sur place. Il n'en a cure et me verbalise. Cela me met en colère, pour plein de raisons que je vous laisse imaginer, et comme je n'avais rien compris à la mise en pratique, arrive au stage avec ce refus en travers de la gorge.
En discutant avec le couple animateur, j'apprends qu'ils se sont fait verbaliser le matin même parce qu'ils étaient mal garés. Et je m'écris : "Ah bon vous aussi, ça me fait du bien!" Quel salaud j'ai été, quel égoiste, quel imbécile! Si cela avait un peu atténué "mon problème" de refus, je n'avais en fait rien accepté du tout, ni l'amende, ni ma colère, ni mon refus.
J'ai longtemps cru que lorsqu'on disait d'un sage qu'il n'avait pas de problèmes, cela signifiait qu'il vivait dans un monde où rien n'était "contre" lui. Je grossis un peu, mais quand même.
Quel infantilisme!
jeudi 13 novembre 2008
Dieu distribue les cartes
Il me semble, avec le recul, que plus on rentre dans les explications, plus on s'écarte de l'essentiel, de la réalité simple, évidente, objective.
La vie est toujours immédiate, fulgurante, indiscutable.
Et nous sommes tellement habitués à penser, à réfléchir, à tergiverser, à mentaliser, qu'il nous faut des tonnes d'explications, des dizaines et des dizaines de livres, pour comprendre ce qu'il y a à comprendre, pour simplement voir (quand ça arrive!).
C'est ainsi que l'on pense le monde au lieu de le vivre.
Vivre vraiment c'est forcément être sans attente.
Etre sans attente c'est ne plus pouvoir être déçu.
D'où la joie dont parle les enseignements.
Daniel Morin exprime très bien cette idée quand il parle du désir et de sa réalisation.
On projette quelque chose dans le futur. OK. Mais cela peut se réaliser comme cela peut ne pas se réaliser. On n'est sur de rien à l'avance. On tente, mais le résultat n'est pas acquis d'avance.
"L'homme propose et Dieu dispose" comme dit la phrase célèbre. Personne ne peut nier cette évidence. C'est mathématique.
Pourtant, très souvent, quand ce qui arrive ne nous arrange pas, on oublie cela et on refuse cette réalité non souhaitée. Imaginons qu'à chaque projet, si petit soit-il, on se dise : "il se peut que ça arrive, mais il se peut aussi que ça n'arrive pas". On serait peut être plus souvent en accord avec ce qui arrive.
C'est pas de la spiritualité, c'est de la pure objectivité!
Il n'y a que des faits en permanence.
Un esprit rigoureux ne peut que s'y conformer. Mais le mental colorie tout en permanence.
Le chemin commence avec cette rigueur.
Suivre ce qui est d'instant en instant.
Ne pas discuter.
Cela n'empêche abolument pas d'être soi même, au contraire...
La vie est toujours immédiate, fulgurante, indiscutable.
Et nous sommes tellement habitués à penser, à réfléchir, à tergiverser, à mentaliser, qu'il nous faut des tonnes d'explications, des dizaines et des dizaines de livres, pour comprendre ce qu'il y a à comprendre, pour simplement voir (quand ça arrive!).
C'est ainsi que l'on pense le monde au lieu de le vivre.
Vivre vraiment c'est forcément être sans attente.
Etre sans attente c'est ne plus pouvoir être déçu.
D'où la joie dont parle les enseignements.
Daniel Morin exprime très bien cette idée quand il parle du désir et de sa réalisation.
On projette quelque chose dans le futur. OK. Mais cela peut se réaliser comme cela peut ne pas se réaliser. On n'est sur de rien à l'avance. On tente, mais le résultat n'est pas acquis d'avance.
"L'homme propose et Dieu dispose" comme dit la phrase célèbre. Personne ne peut nier cette évidence. C'est mathématique.
Pourtant, très souvent, quand ce qui arrive ne nous arrange pas, on oublie cela et on refuse cette réalité non souhaitée. Imaginons qu'à chaque projet, si petit soit-il, on se dise : "il se peut que ça arrive, mais il se peut aussi que ça n'arrive pas". On serait peut être plus souvent en accord avec ce qui arrive.
C'est pas de la spiritualité, c'est de la pure objectivité!
Il n'y a que des faits en permanence.
Un esprit rigoureux ne peut que s'y conformer. Mais le mental colorie tout en permanence.
Le chemin commence avec cette rigueur.
Suivre ce qui est d'instant en instant.
Ne pas discuter.
Cela n'empêche abolument pas d'être soi même, au contraire...
Auto stop
"-Vous allez où?
- Par là, dis-je, en montrant l'avant de la voiture, la route!
- Oui, mais où par là?"
Ah les gens... pensais-je, ils veulent toujours vous saisir, vous renfermer dans quelque chose. Ca les rassure sans doute. Cela rajoute une pierre au mur de l'étroitesse. Ils veulent uniquement des réponses aux petites questions, de peur d'affronter les grandes, celles qui demandent trop d'efforts, qui nous ramènent à rien...
"- Je vais à Rome! (on était à 1500 km de Rome).
- Rome! Vous allez voir le Pape?"
Nous y voilà : Rome c'est le Pape. Si je dis que je vais en Inde, c'est la misère, et Paris c'est la tour Eiffel!
"- Non, non, je vais juste prendre l'avion.
- Ah, et pour où si je ne suis pas indiscret?
- Non, je n'ai pas de secret, je prends l'avion pour Dehli.
- Ah, Dehli... c'est en Inde, Dehli. Ah, vous allez en Inde... (l'air de dire : je vois, je comprends). Il y a beaucoup de jeunes qui vont en Inde...
Et vous venez d'où?...
- Par là, dis-je, en montrant l'avant de la voiture, la route!
- Oui, mais où par là?"
Ah les gens... pensais-je, ils veulent toujours vous saisir, vous renfermer dans quelque chose. Ca les rassure sans doute. Cela rajoute une pierre au mur de l'étroitesse. Ils veulent uniquement des réponses aux petites questions, de peur d'affronter les grandes, celles qui demandent trop d'efforts, qui nous ramènent à rien...
"- Je vais à Rome! (on était à 1500 km de Rome).
- Rome! Vous allez voir le Pape?"
Nous y voilà : Rome c'est le Pape. Si je dis que je vais en Inde, c'est la misère, et Paris c'est la tour Eiffel!
"- Non, non, je vais juste prendre l'avion.
- Ah, et pour où si je ne suis pas indiscret?
- Non, je n'ai pas de secret, je prends l'avion pour Dehli.
- Ah, Dehli... c'est en Inde, Dehli. Ah, vous allez en Inde... (l'air de dire : je vois, je comprends). Il y a beaucoup de jeunes qui vont en Inde...
Et vous venez d'où?...
mercredi 12 novembre 2008
Coup de passion
J'ai une passion pour la mer et les bateaux, j'en ai déjà parlé.
Ce n'est pas uniquement naviguer, mais trainer dans les ports, regarder les voiliers, sentir l'ambiance d'un port de pêche aussi, prendre des photos, regarder les mouettes, une jetée...
Je suis allé au départ du Vendée Globe il y a 4 ans. Quelle ambiance entre ces marins qui partent et cette foule qui les acclame!
Cette année, il y a plein de nouveaux bateaux, extrêmes, et plein de très bons concurrents.
Mais bon il y a aussi le week end avec Daniel, et y'a pas photo entre lui et voir le départ.
Et puis j'ai du travail, plus que pas mal même.
Vendredi à 10 H 1/2 je me pose vraiment la question :
"Bon si tu pars maintenant, tu y es à 2 H, tu passes l'après midi et tu rentres! Tu vois ces fameux bateaux, tu es dans cette actualité maritime qui n'a lieu que tous les 4 ans, et ce n'est pas ça qui va mettre en péril ton boulot. Si tu le fais pas, tu vas peut être le regretter! Qu'est-ce que tu sens vraiment?"
La réponse était évidente : je pars.
Je fais annuler un rendez-vous, fais mon sac à bouffe, une thermos de thé, et hop, direction la Vendée!
Vraiment je me suis fait plaisir. Il a fait beau, juste une averse avec un superbe arc en ciel.
Je me suis arrêté devant chaque bateau, observant les détails, les carènes, les cockpits, prenant des photos... J'aurais aimé faire des études d'architecture navale, mais c'est sans regret, j'essaie d'apprécier ce que je comprends.
Quelle journée super! Je suis rentré comblé de chez comblé.
Le lendemain direction La Source Bleue...
mardi 11 novembre 2008
L'attelé
Soizic vient de me faire découvrir une télé sur Internet : Terre.Tv , "La télé des générations futures".
Quoi? Vous connaissiez déjà! ...
Quoi? Vous connaissiez déjà! ...
lundi 10 novembre 2008
Séquelles du week end
D'abord avoir un ego structuré,
puis pour ceux qui sont vraiment appelés vers la spiritualité,
Etre.
Etre c'est ne plus chercher à avoir quoique ce soit.
La première étape n'empêche pas de s'essayer à la suivante!
Attention aux mots dits!
Hier en rentrant en voiture, j'entends une information à la radio :
"Tsonga a raté sa première victoire!"
Et je réponds au journaliste :
"Tsonga a réussi sa première défaite!"
"Tsonga a raté sa première victoire!"
Et je réponds au journaliste :
"Tsonga a réussi sa première défaite!"
Pas à Pas, pas Papa
"C'est à vous de faire le premier pas.
Et c'est à vous de faire le dernier pas...
Entre les deux, c'est aussi à vous de faire tous les autres pas!"
(Daniel Morin)
Longtemps on rêve d'être accompagné, comme si le guide pouvait faire les pas à notre place. Et on cherche seulement à garder la protection d'un super papa à nos cotés, qui nous dirait "fais ci, fais ça", comme un GPS (un Grand Papa Super).
Dans la vie, à un moment donné le bébé lâche la main et marche. Il est libre. C'est la vie qui veut ça. Souvent on ne va pas si loin et on reste dans cette protection du père.
dimanche 9 novembre 2008
Rencontre avec Yvan
J'avais été tellement bouleversé par la découverte d'Yvan à Ardenne, que je décidais de le rencontrer. J'en parlais à Alain, qui bien sur m'a dit "Fonce". Ca encore je lui en suis gré, de m'avoir aidé en me laissant libre, alors qu'il m'avait tant donné.
J'avais écrit à Yvan pour lui expliquer le souhait de cette rencontre, et j'avais eu son téléphone.
Devant me rendre en Italie pour un congrès, j'espèrais m'arrêter chez lui au retour. En fait j'avais été invité à Turin à une rencontre, comme quoi quand la vie s'en mêle...
Au retour, après avoir passé la frontière je m'arrête et téléphone; j'ai Nadège, son épouse, qui me dit de rappeler à une heure précise. A l'heure dite je rappelle, j'ai Yvan qui me dit finallement d'accord cet après midi à telle heure. Il m'explique comment arriver à leur maison à Gordes.
Et c'est là que les choses se compliquent. Je ne trouve pas. Je rappelle un peu gêné en disant que je ne trouve pas... Tranquillement il me réexplique. Je ne trouve toujours pas! Il n'y avait pas de portable, fallait à chaque fois trouver une cabine, avoir la monnaie, et surtout vaincre la honte qui commençait à m'envahir. Habituellement je trouve toujours mon chemin. Je rappelle... Il rigole, mais déjà avec une telle bienveillance. Il devait bien imaginer mon désarroi. Imaginez : j'avais déjà l'impression de forcer un peu les choses, et je rappelle plusieurs fois parce que je n'arrivais pas à trouver le chemin.
Finallement j'arrive. Nadège m'accueille avec simplicité, et me conduit à Yvan. Il était avec un ami anglais. Il m'ouvre les bras avec un bon sourire, riant du bon tour que la vie venait de me jouer.
Je ne vais pas raconter l'entrevue...
Il m'a demandé de lui raconter un peu mon parcours.
Et puis arriva l'heure du thé, avec un gateau délicieux qu'avait fait Nadège. Yvan avait le don de mettre les gens en confiance.
Il s'intéressait à l'architecture, au nombre d'or, aux énergies, citait des livres, connaissait tant de choses. Apprenant que j'avais écrit un livre, il me demanda d'aller le chercher pour lui montrer.
Il me donnait l'impression que j'étais un ami.
A un moment il sort une blague, un peu aux dépens de son vieil ami anglais, qu'il connaissait depuis l'Inde avec Chandra swami, blaguant sur le fait qu'il n'allait pas bien comprendre puisque c'était de l'humour français (un jeu de mot).
Pour moi c'était incroyable, je ne représentais rien pour lui, et il crée une complicité à mon égard vis à vis de son ami anglais. Je n'étais pas dupe, mais Yvan était tellement drôle, qu'il n'y avait pas de méchanceté, juste un jeu; peut être qu'il testait son ami, qui sait?
J'en garde un souvenir d'accueil total. Impossible à expliquer avec des mots. C'était sensuel tellement il le vivait et le faisait passer.
A un moment Nadège passa et il lui fit un clin d'oeil comme un amoureux. C'était si beau, cette ambiance de bienveillance qu'il faisait passer...
Je suis reparti nourri au delà de toute attente, remerciant.
vendredi 7 novembre 2008
Avec Yvan
Qui n'a pas dormi en écoutant une causerie, une conférence, y compris venant d'un guide spirituel?
Une fois quelqu'un a posé la question à Yvan.
Il a non seulement répondu sans s'offusquer, sans juger, sans une once de reproche, sans laisser entendre que la personne qui sentait qu'elle s'endormait allait peut être rater des phrases essentielles, mais il lui a surtout dit de préférer dormir en y allant consciemment plutôt que de lutter contre le sommeil, de culpabiliser, et finallement de rater l'écoute et la bienveillance envers soi même. Il lui a donné le droit de s'endormir en l'écoutant!
Il a donné en exemple un swami indien qui était toujours au plus près de Chandra swami et qui s'endormait souvent devant son nez.
L'idée c'est de rester présent à ce qui se passe et d'être bienveillant envers soi même.
Tout peut devenir un chemin du grandir en conscience.
Partir de ce que l'on est, là, tout de suite, et ne pas entraver le mouvement. Ne pas avoir d'idée toute faite sur la spiritualité, ce qu'il faut dire, faire, penser...
Une question portait sur l'attrait pour le luxe, et il engageait la personne à choisir le meilleur en fonction de son porte monnaie. Oser être soi même et ne pas jouer petit. Ce n'est pas si évident quand on a un personnage mystique qui joue la censure!
Une autre fois c'était sur la sexualité : un couple voulait rester chaste, pensant que c'était vaincre le désir et bon pour le développement spirituel... Il a commencé par rire de lui même en disant qu'il n'était pas un roi du matelas à cause de ses problémes respiratoires! Mais il a surtout essayé de faire comprendre que ce n'était peut être pas si naturel que ça dans leur esprit, et que ce n'était pas un but en soi.
En fait il me faisait du bien car j'avais encore plein de principes rigides, pour me confirmer dans une image de ce qui n'était pas moi.
Une fois quelqu'un a posé la question à Yvan.
Il a non seulement répondu sans s'offusquer, sans juger, sans une once de reproche, sans laisser entendre que la personne qui sentait qu'elle s'endormait allait peut être rater des phrases essentielles, mais il lui a surtout dit de préférer dormir en y allant consciemment plutôt que de lutter contre le sommeil, de culpabiliser, et finallement de rater l'écoute et la bienveillance envers soi même. Il lui a donné le droit de s'endormir en l'écoutant!
Il a donné en exemple un swami indien qui était toujours au plus près de Chandra swami et qui s'endormait souvent devant son nez.
L'idée c'est de rester présent à ce qui se passe et d'être bienveillant envers soi même.
Tout peut devenir un chemin du grandir en conscience.
Partir de ce que l'on est, là, tout de suite, et ne pas entraver le mouvement. Ne pas avoir d'idée toute faite sur la spiritualité, ce qu'il faut dire, faire, penser...
Une question portait sur l'attrait pour le luxe, et il engageait la personne à choisir le meilleur en fonction de son porte monnaie. Oser être soi même et ne pas jouer petit. Ce n'est pas si évident quand on a un personnage mystique qui joue la censure!
Une autre fois c'était sur la sexualité : un couple voulait rester chaste, pensant que c'était vaincre le désir et bon pour le développement spirituel... Il a commencé par rire de lui même en disant qu'il n'était pas un roi du matelas à cause de ses problémes respiratoires! Mais il a surtout essayé de faire comprendre que ce n'était peut être pas si naturel que ça dans leur esprit, et que ce n'était pas un but en soi.
En fait il me faisait du bien car j'avais encore plein de principes rigides, pour me confirmer dans une image de ce qui n'était pas moi.
Yvan Amar
C'était à l'époque d'Ardenne, le centre dirigé par Alain et Claudie.
Les choses étaient en train d'évoluer. Et un jour fut programmé Yvan Amar pour un week end de 3 jours. Je ne l'avais pas encore vu, juste un peu lu...
Il était déjà malade, et s'arrêtait parfois pour reprendre son souffle. On pouvait sentir son souffle justement, il ne se cachait pas. Il était un avec sa maladie. Mais à cette époque ce n'était pas encore trop grave.
Ce qui m'a marqué tout de suite c'est sa voix : une voix tellement chaleureuse, tellement de lui même et tellement en nous même. Une voix de père attendrissant, accueillante, bienaimée et bienaimante.
En quelques heures, je suis tombé amoureux d'Yvan. Il avait une culture, un humour, une délicatesse, une poésie, une profondeur... Il était inspiré. Pour moi c'était un père de l'église, enfin l'idée que je m'en faisais. Il était à la fois jeune et proche, et en même temps d'un autre âge.
Il avait un parcours rare, mais peu importe, il était lui, si rare, si rare...
Je buvais ses paroles, me nourissais de son regard. Je sentais qu'il répondait à toutes mes attentes, tellement il faisait vibrer en moi des parties que j'ignorais.
Il passait de l'humour le plus total à la profondeur inexprimable, il jouait avec nous en sortant des blagues, surtout celles de Nasrudin, nous tenant en haleine avant de livrer la fin, et partait dans un rire comme s'il la découvrait lui même. Quelques secondes après il citait la bible comme s'il était inspiré par la présence même de celui qui eut écrit ce passage, avec une voix de secret...
Il était touchant de simplicité. Il était comme un ami, à la généreuse bonté, à la tendresse fraternelle. Il était si humain. Comment ne pas être touché?
jeudi 6 novembre 2008
mercredi 5 novembre 2008
Fabienne Verdier
Elle avait une âme d'artiste et voulait découvrir l'art véritable, pas l'expression d'un ego, mais la source de l'énergie qui s'écoule d'elle même sur le papier.
C'est en Chine qu'elle partit.
Ce fut un voyage initiatique, douloureux dès le départ, difficile pendant longtemps. Mais la ténacité de cette femme d'exception fut plus forte que la bétise rigide d'un système destructeur de sa propre tradition.
En Chine les maîtres se cachent ou sont morts.
En Chine rien de ce qui est essentiel ne se donne. C'est un pays de patience.
N'importe qui aurait fait demi tour au bout de quelques semaines au mieux quelques mois.
Sa détermination va lui faire rencontrer un maître de calligraphie, qui bien sur va lui refuser de lui enseigner son art ancestral.
Alors elle va s'entrainer seule pendant six mois, et le maître qui l'observe à ses dépens va l'accepter comme élève. Il va lui dire : "Il faut vous préparer à dix ans de travail, c'est ça ou rien!" Un maître ne donne son enseignement qu'à celui qu'il reconnait le méritant. Sinon il préfère mourir avec ses secrets! Et c'est arrivé plus d'une fois.
Fabienne Verdier va aller d'émerveillements en découvertes initiatiques, en voyageant dans les montagnes sacrées, rencontrant tous les grands maîtres calligraphes aujourd'hui disparus, ne prenant pas le pinceau, mais d'abord initiée à une qualité d'être.
Apprendre à laisser l'énergie guider le geste, apprendre l'absence de volonté de faire, laisser la seule inspiration de l'esprit...
"La peinture chinoise est une peinture de l'esprit; elle ne vise qu'à transmettre l'esprit des choses à partir des formes, qui ne sont qu'un moyen."
Son livre "Passagère du silence" (dix ans d'initiation en Chine) est un véritable bijou.
Lisez le avant que je vous le recopie.
J'ai eu l'occasion de l'apercevoir dans une émission, c'est vraiment un être rare.
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