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mardi 20 mai 2008

"La piste"

Il n'y a plus en moi rien qui soit nécessaire
Il n'y a plus en moi de lieu qui me soit cher
Il n'y a plus de demande ni d'attente
Et cependant dans la vie je vais
Je vais comme tout le monde va.
Quel est ce moi qui ne demande plus rien?
Est-ce parce qu'il est détaché de tout
Que plus rien ne lui est nécessaire?
Est-ce parce qu'il est devenu le tout
Qu'il demeure n'importe où sans attente?
Et pourquoi dans la vie va t'il ainsi,
Pourquoi va t'il encore comme tout le monde va?
Ce moi ne répond plus aux questions
Car il a perdu le sens des questions de l'homme
Il est présent à tout et ne demeure nulle part
Il s'est perdu dans l'insondable félicité.
MADHURI "La piste"

5 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour cette "piste" je crois que je vais commander ce livre Soisic

Daniel a dit…

La difficulté réside dans le fait que nous faisons souvent le grand écart entre toutes les formes d'attachement (ma douce, mes amis, mes enfants, ma maison, mon ordinateur...etc) et la quête du rien, du vide, de l'incommensurable, de l'insondable félicité. De la division à l'union, de la dualité à l'unité, de l'humain au divin.

Anonyme a dit…

Merci pour ce poème.
Je crois à cette habitation humaine et plus qu'humaine, qu'est l'habitation poétique.
Je crois à cette quête pour réaliser ce qui n'est pas encore et qui, par nos propres forces, doit advenir.

Anonyme a dit…

Oui Daniel. De l'humain au divin...
Ce poème est magnifique.

Mais savoir rester humains, puisque nous resterons humains, humblement, avec nos manques, nos doutes, nos faiblesses, nos quêtes, est une bien noble piste aussi, si nous la parcourons en toute conscience et en connaissance de cause !
Humblement serait le mot clé dans ce cheminement.
Des bises à vous tous.

fishfish a dit…

Magnifique, cela motive Yannick.