Lorsque j'étais étudiant, je me posais la question de la beauté dans l'architecture, notamment religieuse. Puis cela se transporta sur l'étude des abbayes cisterciennes.
Mais il restait en filigrane cette interrogation : "Qu'est-ce que le beau?"
C'est une question sans réponse, ou aux mille réponses, selon chacun.
Le beau c'est ce qui m'élève, ce qui me touche au plus profond et me rend silencieux, remerciant.
Oui, c'est ce qui tait en moi tout autre, fait naître sans doute une petitesse devant le mystère du créé pour glorifier le vivant.
Ainsi cette sculpture de Brancusi me touche par ce qu'elle traduit et que je reconnais. De même une oeuvre musicale, une peinture, une architecture, un jardin.... Le summum est sans doute dans l'effacement total de l'artiste au service de l'intention qui jaillit de lui même, du plus profond de son être.
Le beau honore l'indicible dans lequel on se fond. C'est un instant suspendu que l'artiste a su capter pour l'offrir au regard.
Il y a la beauté de l'éphémère, comme un spectacle de danse, une musique jouée, dont le coeur se nourrit encore un moment avant que toute vibration s'en aille.
Le beau me semble indispensable, quelqu'il soit. Parfois venant simplement du coeur.
4 commentaires:
Je partage totalement votre point de vue .
Spontanément , viscéralement , c'est ce que je vis .
Mais je ne peux m'empêcher de ressentir également que cette beauté , même elle , ne peut être qu'à la marge de l'Absolu .
Puisque vous connaissez Ramana Mahashi, vous devez avoir une expérience de vichara .
Dans la pratique de vichara , dans cette aspiration vers l'Absolu , la notion de beauté est dépassée.
La beauté se trouve sur la ligne étroite qui sert de "frontière" entre l'Absolu et notre monde habituel .
Du moins , pour le moment , c'est ce que je ressens .
Oui Yannick, le beau ouvre un espace particulier où "je" s'oublie et se laisse prendre ...
mais comme la notion de " beau " est tellement subjective , je préfère dire ce que "je" trouve beau.
L'art a cela de particulier :
quand il est reconnu par l'être en nous , que ce soit la musique , la peinture , la photo , la danse , la sculpture , ou tout autre forme d'art ; le point commun est :
"je" s'oublie devant la manifestation et ...
qu'est-ce que ça fait du bien !
Belle croûte.
Oui gandha, je suis d'accord avec toi.
Jean, d'accord aussi, il faut bien sur distinguer le niveau relatif de l'absolu. Je parlais du relatif n'ayant pas l'expérience de l'absolu, ce qui n'enlèverait rien à ce que j'ai dit d'ailleurs.
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