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jeudi 8 septembre 2011

Vallée des Merveilles

Après avoir pris le temps de contempler le paysage, le lac entouré de montagnes assez dénudées, je repris le sac et le chemin pour la suite. Un autre lac un peu plus loin, le lac noir, puis un autre où je vais faire une halte pour me laver. Eau glacée mais soleil réchauffant, ça revigore...
Cette première vallée se termine. Pour atteindre la vallée des Merveilles proprement dit,  il faut passer un col à 2 540 m dit la basse de Valmaque. Ca monte vraiment, dans les caillasses. Pas après pas, en faisant attention où poser le pied. C'est dans ce genre de parcours que les rapides distancent les autres, et que gens fatigués ou moins jeunes se font distancer. Sans vouloir comparer, c'est une réalité. Ainsi les chemins de randonnée en montagne ont toujours une durée d'indiquée. C'est une estimation. C'est pour le marcheur moyen, mais on peut facilement enlever un cinquième ou un quart de temps, en tout cas pour moi et sans faire d'efforts.
N'ayant pas de bâtons, je ne suis pas accompagné par ce cliquetis incessant, sur terrain rocailleux, des pics métalliques des bâtons sur les cailloux. Tant mieux pour mes oreilles. Dans le silence de la montagne, hormis la proximité d'une eau qui courre, je peux entendre avant que de voir, les marcheurs qui utilisent cet engin, sans parler de ceux qui discutent en marchant, assez peu nombreux à vrai dire.


Arrivé au col, je découvre que beaucoup s'y sont arrêtés, soit pour se reposer, soit pour manger. Je me trouve un coin à l'écart, et sors ma nourriture. Je distingue au loin en contre bas des randonneurs, des pique niqueurs et autres dormeurs...
C'est une fois descendu que la vallée des Merveilles commence. Il y a des traces de peinture rupestre, ce qui en fait sa particularité, certaines abimées par vandalisme, ou bien par désir de laisser sa propre marque. Vous savez ces gens qui gravent leur nom, avec un coeur, ou tout autre dessin, histoire de dire devant l'éternité quelque part : "J'existe". Le parc est donc de plus en plus surveillé, cadré, limité, afin que les gens ne sortent pas des sentiers, sinon avec un guide. Le voleur ou le délinquant crée le surveillant ou le gendarme, c'est bien connu.



Ces gravures dateraient de 1 500 à 1 800 avant J.C. c'est à dire de l'âge dit du bronze.
Les principales sont près du sentier et sont indiquées. Les amateurs peuvent ensuite choisir des visites guidées.

Je continue la ballade et arrive finalement au refuge des Merveilles à 14 H, alors que je pensais y être pour la fin de la journée. Il y a pas mal de monde et je me vois mal rester tout l'après midi ici, malgré la proximité d'un lac, alors que le vent s'est levé et rafraichit l'atmosphère. Je me fais un muesli, finis le thé, remplis la gourde au robinet d'une source, et après une halte d'une heure, reprend la marche, direction le prochain refuge.
Je ne savais pas ce qui m'attendait...

2 commentaires:

Acouphene a dit…

Tu sais mettre le suspens...les instants de tes pas se gravent en nous... en moi en tout cas...

yannick a dit…

Oui, ça gravit grave en montagne...