Mais Swamiji disait aussi : il vous faut essayer et essayer encore jusqu'à ce que vous en soyez convaincus. Avec la répétition des expériences, l'être humain, graduellement, tire certaines conclusions, s'ouvre à la leçon de la vie. On prend petit à petit conscience de l'impossibilité d'obtenir cet amour absolu que nos manques affectifs de l'enfance nous poussent à rechercher. Et c'est lorsque l'on désespère dans le sens positif du terme, une fois que l'on admet la vanité de cette quête que la question existentielle devient plus authentique et profonde; on ne poursuit plus une chimère, et on commence à chercher la plénitude là où elle se trouve : dans la profondeur de l'être. Ce qui ne nous conduit pas à mépriser tout bonheur humain et à adopter une attitude négative, désabusée et cynique, bien au contraire. Il s'agit seulement de se délivrer du processus d'attente. On s'achemine, non vers le désespoir, mais plutôt vers le "non-espoir".
Denise DESJARDINS (Le défi d'être - Entretiens avec Gilles Farcet)
4 commentaires:
Peut-être y a-t-il à considérer la difficulté que nous avons tous ,nous qui sommes des êtres humains , et qui sommes constitués intrinsèquement de la Loi du Désir...
celle qui nous donne cette envie de vivre , de continuer , malgré tous les obstacles , les embûches , les tuiles , les épreuves , et j'en passe ...
J'ai mis du temps à comprendre comment pouvait s'articuler l'acceptation de cette Loi du Désir et le chemin que la Voie nous propose en ce qui concerne le non-attachement au résultat...
Maintenant , c'est paisible !hihi !!!
Je crois que l'âge, le temps, l'expérience de la vie, la maturité finalement, y contribuent finalement.
Sur le désir :
Avec peu (de désirs) on acquiert le Tao ; avec beaucoup (de désirs) on s'égare.
Le Tao s'étend partout [...]
Il est constamment sans désirs : on peut l'appeler petit.
L'absence de désirs procure la quiétude.
Il n'y a pas de plus grand crime que de se livrer à ses désirs.
Il n'y a pas de plus grand malheur que de ne pas savoir se suffire.
Il n'y a pas de plus grande calamité que le désir d'acquérir.
Celui qui sait se suffire est toujours content de son sort.
De là vient que le Saint fait consister ses désirs dans l'absence de tout désir.
Lao Tseu,
J'aime bien cette formule du Non Espoir.
Avec toute ma sympathie, Oliver
c'est un des points le plus complexe à choper entre l'orient et l'occident
il porte le quasi même nom mais pas les mêmes résurgent
le désir sans objet c'est pour moi l'aptitude à humer l'instant en toute conscience et d'arriver à en être heureux calme serein
beaucoup de chemin à parcourir
chez les psys c'est le manques qui constitue le désir et met en plas des instances de sublimations très créateur pour l'être
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