Partager des moments de vie, des petits riens, des grands tout, oser l'authentique...
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jeudi 29 octobre 2009
tango
Le tango est très varié, en particulier au niveau musical. Dans cette scène de film la musique est de Gotan Project, c'est du tango nuevo.
Si vous regardez bien, vous verrez que c'est elle qui commande, alors que normalement c'est l'homme qui guide la femme dans le Tango. Dans le film elle est prof de danse, mais j'ai l'impression qu'elle a plus de tempérament aussi...
mercredi 28 octobre 2009
Rencontre annoncée
Sans savoir pourquoi, j'ai l'impression que je vais rencontrer quelqu'un que je connais.
On se ballade sur les quais, avant de choisir un restaurant.
Tout d'un coup je dis à Marie : "Il me semble que je connais cet homme!" Il était attablé à quelques mètres, le nez dans un journal, si bien que je n'arrivais pas à voir son visage. Au bout d'un moment, poussé par elle, je m'avançais vers sa table pour le saluer.
C'était bien lui. Skipper d'un bateau, proposant des croisières et de la formation, je l'avais connu il y a deux ans en allant de Brest vers le Portugal.
On se mit à parler.
On aurait pu être dans un autre restaurant, j'aurais pu avoir un autre angle de vue... La vie a fait que cela se combine ainsi.
Je suis toujours étonné de ces pressentiments, de ces coincidences, au delà de tout raisonnement, de toute volonté. D'où ça vient, comment ça marche? Peu importe finalement. Le fait que ça arrive nous relie à un fil invisible de la grande vie, qui passe à travers nous.
mardi 27 octobre 2009
Les Orients de l'Etre
Ca bouge
Dans la première moitié du vingtième siècle, rares étaient les personnes à partir pour l'Asie en quête d'un autre chose que n'offrait plus les religions occidentales.
Après la deuxième guerre mondiale, qui sans doute dans son bouleversement souleva aussi des questions existentielles, on commença à voir des écrits, des témoignages, de personnes qui sont aujourd'hui disparues ou très agées.
L'invasion du Tibet par la Chine provoqua certainement l'expansion du Boudhisme à travers le monde. Si l'Inde attira de nombreux hippies dans les années 60 - 70, il y eut progressivement de vrais chercheurs spirituels, dont certains revinrent après avoir stabilisé un vraie expérience.
Depuis pas mal d'années, on peut découvrir tellement de livres, tellement d'enseignants, tellement de lieux de retraites, que l'on peut dire incontestablement qu'un mouvement est en marche, non seulement bien visible, mais aussi en profondeur.
Bien sur il y a de tout et il faut être exigeant, faire attention.
Cependant avec près de 40 ans de recul, il s'est bien passé quelque chose d'énorme.
Les livres, les rencontres, les guides, les lieux, ne sont plus cachés et difficiles à trouver. Il n'est plus indispensable de prendre un billet pour l'Inde ou le Japon afin de trouver un enseignement traditionnel.
La demande doit être énorme aujourd'hui. Vraiment ça bouge.
Quant à s'y donner complètement, c'est une autre affaire!
lundi 26 octobre 2009
Vivre la dualité
Croire qu'il faut arriver à se détacher peut nous empêcher de faire complètement ou de vivre vraiment les choses. Je l'ai fait.
Il n'y a aucune honte à être ce que l'on est ici et maintenant, au contraire c'est là que tout commence comme dit Pema Chodron.
Etre ce que l'on est peut paraître risqué, ou faire des envieux.
Si on se juge, c'est qu'il y a encore du chemin à faire. Si on a peur du jugement des autres, c'est pareil. On ne peut exister vraiment que pour soi. Nul ne peut savoir ce que l'on est au fond et ce qu'il nous est nécessaire de vivre.
Oser être soi même n'est pas évident. Mais on n'a pas le choix pour avancer.
dimanche 25 octobre 2009
La dualité est partout
samedi 24 octobre 2009
Désir
vendredi 23 octobre 2009
Sans doute chacun de nous a vécu ce moment de dépassement de soi, où l'on a dépassé ses limites habituelles, où l'on rentre dans une nouvelle dimension, qui peut laisser quelques traces. Ce n'est quand même pas si courant.
Le but n'est pas forcément de triompher, mais de s'être dépassé, d'avoir tout donné.
Je parle de ça parce qu'il se passe actuellement la plus grande course de petits bateaux qui existe. Ils font 6,50 m de long. On les appelle les mini 6,50. C'est une taille pour rester plutôt le long des côtes, pas trop loin d'un abri, car dès qu'il y a de la mer cela devient assez scabreux et même impressionnant.
En plus ces bateaux sont très légers et très toilés, ils peuvent donc aller très vite.
Comme ils sont dessinés pour la course, ils sont quand même capables d'affronter du gros temps. Toujours est-il qu'ils traversent l'Atlantique, cette course se nomme la mini transat.
Ils partent de La Rochelle et vont d'abord vers Madère (au large du sud du Portugal). Puis c'est la grande traversée jusqu'à Bahia au Brésil, 20 jours de solitude.
Ces bateaux sont très sophistiqués, il y a pas mal d'innovations, ce qui veut dire pas mal de pépins aussi, de casse, de déconvenue. Le compliqué est fragile!
Cette course, qui a une trentaine d'années, devait permettre à des passionnés de se lancer avec un budget modeste. Au début c'était vrai, et cela bricolait jusqu'au moment du départ. Maintenant cela coûte pas mal d'argent, et il faut des sponsors.
Pour bien se placer il faut bien se préparer, le bateau et le bonhomme. Beaucoup d'efforts, financiers, de travail, d'entrainement, des sacrifices... sur deux ou trois ans!
Alors quand ça casse, quand il faut abandonner, faire demi tour, on peut imaginer la déception.
Certains percutent des billes de bois ou se font attaquer par un requin...
Les tous premiers viennent d'arriver. Lorsqu'on regarde les têtes qu'ils font, c'est extraordinaire, surtout s'ils ont dépassé leurs espérances. Ils ont été au bout, pas seulement traversé l'Atlantique seuls, sans radio, sans savoir où sont les autres, mais traversé le pot au noir (une zone de transition entre les alizés des hémisphères nord et sud où il n'y a pas de vent ou alors des orages très brutaux), ils ont passé des heures à barrer pour gagner jour après jour un peu plus que le voisin (certains ont barré jusqu'à 48 H presque sans dormir avant l'arrivée), mangeant du liophylisé (pour gagner du poids), dormant peu de toute façon, réparant comme ils peuvent quand quelque chose casse, se faisant peur parfois, donnant le maximum...
Ils arrivent avec un visage lavé par les efforts, mais rempli d'une joie indicible.
C'est ça que je trouve extraordinaire, ces efforts démesurés qui amènent à la joie, ce dépassement qui nourrit au delà de tout.
Dès qu'il y en a un qui arrive, celui ou ceux déjà arrivés vont l'accueillir, parce qu'ils savent...
C'est tout simplement beau.
jeudi 22 octobre 2009
Tension
Le désir est une tension.
Si on regarde bien, il y a en nous plein de tensions, parce que plein de désirs.
Il y a des tensions qui ne posent pas de problèmes, parce que la vie leur permet de s'accomplir rapidement. D'autres sont plus délicates à gérer.
Par exemple la faim est une tension, un désir fort. Un bébé se met à pleurer aussitôt, un enfant va commencer à demander et faire sentir l'urgence, et nous, comment réagissons-nous?
Quelqu'un qui entreprend un jeûne est dans une toute autre démarche.
Plus une tension est forte plus elle va s'exprimer d'une manière ou d'une autre. Cela peut être par un acte qui va dans le sens du désir, ou par des paroles afin d'évacuer cette énergie, ou par une tension involontaire dans le corps, qui peut finalement s'inscrire de manière inconsciente.
Ainsi se dé - tendre peut devenir très difficile voire impossible pour certains.
La nature semble dire que l'on ne peut pas se détendre si l'on n'a pas laissé passer la tension, mais laissé vraiment passer.
Par exemple le printemps est une tension où l'énergie déborde et ne peut que s'exprimer. Regardez les bourgeons, comme ça pousse vers le dehors.
La poitrine d'une jeune fille ne peut que pousser au moment de la puberté, comme le sexe d'un homme en qui le désir monte. La tension appelle la détente.
Ainsi le désir ne peut être apaisé que dans son accomplissement.
Selon la force du désir en nous, il s'accomplit ou pas. Quand le désir est lié à une peur, alors tout se complique, et c'est le plus fort qui l'emporte.
On ne peut pas nier l'évidence de la vie en nous, on ne peut pas ne pas vivre ce qui doit être accompli. On ne peut pas faire semblant d'être détendu.
Et il n'y a pas de mal à être ce que l'on est, chacun unique, tous différents.
Si le désir est fort d'aller voir ses peurs, alors des désirs vrais pourront se réveiller.
La libération d'une tension peut nous conduire vers de nouveaux horizons.
Apprendre à déceler les petites tensions est un jeu d'attention.
Il n'y a pas plus important que de faire attention, d'observer le déroulement de la vie en nous, des lois qui sont à l'oeuvre. Cette observation de ce qui nous dépasse crée un relâchement.
Comme d'autres verbes, c'est une action qui se fait au dépend de nous même. Je ne détend pas mon corps par la volonté, il faut du temps pour que cela se fasse, c'est lui qui se détend.
Je ne détend pas "mon" esprit avec un effort de volonté.
Laisser les choses en nous vivre leur vie et ne pas s'en faire, c'est déjà de la détente en puissance.
Ce n'est pas la peine de vivre sous tension.
Tension
Tension vient d'une racine indo européenne ten qui signifie tendre, étirer.
En grec teinein signifie tendre, tetanos : tendu, tonos : ligament tendu, intensité, tension, ton de la voix...
En latin on a tenuis : mince, fin (comme un corps élastique bien tendu), qui a donné ténu, aténuer, exténuer, dans le sens d'amincir, affaiblir.
Tener qui veut dire tendre (dans le sens de l'élastique qui se prête à être tendu).
Tendere, tensus ou tentus : tendre ou tendre à. Cela a donné attendere, contendere, extendere, intendere, praetendere, dont on retrouve facilement la traduction en français.
Il y a aussi le mot tentare qui a donné intentare, ostentare, sustentare.
Et enfin tenere, tentus, qui signifie tenir, se maintenir dans une position, durer, persister.
A partir de ce mot : tenir, en découlent plein d'autres : tenace, ténor, abstenir (abstinence), détenir, obtenir, retenir, soutenir, contenir (continence), continuer, content (dans le sens de qui se contient, d'où qui se contente), pertinent.
On a donc ces deux mots de base tendre et tenir qui viennent de la même source : ten.
De ces mots en découlent des dizaines d'autres, peut être la racine la plus prolifique.
Cela va de tendresse à continent, d'entendre à impertinent, d'attention à tonique, de tenaille à monotone, etc....
Mais je vais revenir au mot tension dans le post suivant.
mercredi 21 octobre 2009
La liste
Pris dans nos compulsions, nos responsabilités, nos devoirs, en un mot : la vie de tous les jours, une partie en nous a pu être délaissée, qui réapparait lorsque l'on entreprend un chemin de connaissance de soi.
Si l'on veut atteindre cette phrase de Swami Prajnanpad : "J'ai fait ce que j'avais à faire", il s'agit bien de laisser monter ces désirs plus ou moins cachés pour voir ce qui réclame encore, ce qui fait écho.
J'en reviens à ce film dont j'avais parlé, où l'on annonçait à un homme qu'il n'en avait plus pour longtemps. Et il avait une liste de choses à vivre. Son compagnon de chambre d'hôpital va alors l'entrainer dans une nouvelle vie, tant qu'il en est encore temps.
Durant ce week end, quelqu'un a fait allusion à cette liste en disant : "Un de moins!" J'ai aussi ma liste.
Chacun a eu ses empêchements, dont ceux que j'ai pu ressentir :
Ne pas avoir assez d'argent, se disperser, attendre le grand amour pour le faire à deux, être à deux et fusionner si bien que l'on s'empêche de faire vraiment ce que l'on aime (l'autre ne partage pas tout bien sur), viser trop haut et ne rien commencer, ne pas avoir de temps, etc...Tout un tas de "bonnes raisons" qui font que le temps passe et que certains désirs ne sont pas vécus.
Si on en est vraiment libre, c'est OK. C'est complètement personnel.
Il faut du temps pour apprendre un métier, pour se connaître, pour connaître l'autre... Je pense que pour vivre certains désirs, consciemment, il faut aussi une certaine maturité.
Cela dit il y a des choses simples que l'on n'ose même pas, alors qu'un petit coup de pouce suffirait.
Ma proposition est : "Peut-on s'aider mutuellement? Faire quelque chose en groupe, ou à trois ou quatre?" Ou organiser une rencontre pour en parler.
Je sais que l'un ou l'autre a été particulièrement nourri par l'un de ces week ends que peut être il n'aurait pas osé seul.
Peut-on faire de l'accompagnement de désirs?
Si vous avez des propositions, quelles qu'elles soient, vous pouvez toujours en parler dans les commentaires, ou par mail, ou entre vous. On verra ce qu'il peut en sortir.
Inch Allah!
mardi 20 octobre 2009
Réservé aux enfants
vendredi 16 octobre 2009
Spirituali...thé
jeudi 15 octobre 2009
intérieur - extérieur
Le jardin japonais obéit à des régles complexes. Il s'agit d'imiter la nature tout en la dépouillant
L'aspect que l'on pourrait qualifier d'esthétique est primordial.
mercredi 14 octobre 2009
Villa Katsura
mardi 13 octobre 2009
Perdu dans la beauté
lundi 12 octobre 2009
Copenhague 2009
dimanche 11 octobre 2009
Foi
On peut dire qu'on a la foi, mais en fait c'est immatériel. Et si on nous dit à la place que l'on croit en Dieu ou autre chose, je ne crois pas que cela renseigne beaucoup plus.
Je préfère le mot confiance.
Avoir confiance ou être dans la confiance. C'est un état d'être en fait.
Bien sur le mot foi et le mot confiance ont la même origine et se rejoignent.
Foi vient d'une racine indoeuropéenne bheidh qui signifie avoir confiance, et qui a donné fides en latin. Se fier, confier, défier, se méfier, fidèle, perfide, confident ... en dérivent.
Dans l'église ceux qui ont la foi se retrouvent pour prier, et sont appelés fidèles.
Ce mot : fidèle, est très connoté.
Dans l'histoire on combat les infidèles. Et de nos jours c'est encore la même chose, les incroyants, les infidèles sont mis à l'index et pourchassés.
En fait ce n'est plus de l'ordre de la foi, mais de la pensée, et de la pensée religieuse.
Les fidèles ne sont plus dans un état de confiance absolu, mais fidèles à quelque chose, des idées, des croyances, un système quelqu'il soit qui les rassure.
La confiance, ce n'est pas croire que ça va aller mieux demain, c'est sentir que quoiqu'il arrive il n'y a pas de peur.
Moins j'ai peur, plus j'ai confiance. Si cela est vécu, cela se sent, et ce n'est pas la peine de le clamer. Les étiquettes ne servent à rien!
samedi 10 octobre 2009
Question
- Moi? fit-il innocemment. J'étudie le bouddhisme Zen.
- Oui, je sais, mais es-tu bouddhiste?
- Mais tu sais bien que "je" n'existe pas. Je change sans arrêt. A chaque moment je suis différent. J'existe comme un nuage existe. Un nuage aussi est bouddhiste. Tu m'appelles "Han-San", et tu fais semblant de considérer que je suis aujourd'hui ce que j'étais hier. Mais tu dois savoir. En réalité il n'y a pas de Han-San". Et comment ce "Han-San" irréel pourrait-être bouddhiste?
- Ne sois pas compliqué, je voulais seulement savoir si tu faisais partie de la fraternité bouddhiste?
- Est-ce qu'un nuage fait partie du ciel? demanda Han-San.
vendredi 9 octobre 2009
Limites et tolérance
On ne peut pas supporter plus que nos limites nous l'autorisent.
Ces limites sont de différents niveaux : physiques, psychologiques, intellectuelles et de coeur.
Mais dans l'absolu elles sont de coeur, puisque l'ouverture du coeur est sans limites justement.
Limite vient du latin limes et signifie frontière, d'où le mot front (dont j'ai dejà parlé). En fait c'est la séparation entre ce que je considère comme étant moi, et tout à quoi ce moi s'identifie, et l'autre.
On peut imaginer que plus nos limites sont vastes, plus notre champ de liberté est vaste aussi. Si nos limites sont étroites, on va vite se heurter à pas mal de choses, idées, gens, etc...
On peut dire que ces fameuses limites sont comme des frontières, virtuelles, mais que l'on entretient très fort. Bien sur il y a plein de raisons inconscientes à tout cela.
La tolérance est une permission au différent d'exister, en quelque sorte. Cela peut frôler nos limites, voire les dépasser un tout petit peu. C'est un premier pas.
J'ai envie de dire qu'il y a encore de l'ego dans la tolérance : je tolère. Il y a un petit effort, un certain raisonnement de compréhension.
Après cela change de niveau, c'est le coeur qui va apparaître.
J'ai trouvé cette phrase de John Locke :
"La tolérance c'est cesser de combattre ce qu'on ne peut changer."
Cette définition, ou cette position, est très forte, cela va très loin. J'ai envie de dire que c'est un chemin en soi.
Si on regarde bien, on est sans cesse en train de vouloir autre chose que ce qui est, de trouver que ça ne va pas, de ruminer, de juger, de condamner... les autres, soi même, tout...
Face à la réalité, qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire? Dans le domaine extérieur, comme dans le domaine intérieur. Le reste, je ne peux le changer, alors pourquoi lutter, et y croire encore et toujours?
Il y a tellement de choses que l'on combat sans cesse, surtout dans sa tête, et qui sont sans issues. On préfère perdre une énergie incroyable qui nous fait passer par tout un tas d'émotions perturbatrices, plutôt que de cesser de combattre l'évidence.
On en revient toujours à la même histoire : cet esclavage à nos limites, nos croyances, notre compréhension.
Osons la tolérance, on ne sait jamais, ça pourrait bien nous détendre.
jeudi 8 octobre 2009
Ces hasards qui ma muse...
J'étais sur le blog de Mabes que je n'avais pas visité depuis quelques jours. Je découvre que le prochain vendredi poétique est sur la femme. Un mot me vient : affamé, qui pourrait être relié, mais non. Je suis allé regarder dans mon dictionnaire étymologique. Ce mot est lié à faim bien sur, qui vient de fames. Du coup je regarde quelques mots alentour...
Mais il me semblait bien avoir abordé le mot femme en étymologie, et je vais vérifier. Je relis.
Et puis tout d'un coup, me revient en mémoire le fait que je voulais regarder quels films passaient près de chez moi. Je cherche, et une publicité apparait pour un nouveau film intitulé FAME!
Je reste scotché...
Du coup en écrivant le titre du post, me revient à l'esprit que j'ai habité une maison quand j'étais tout petit qui s'appelait : "Au hasard"!
J'adore.
La mémoire, même quand on la perd, est extraordinaire.
mercredi 7 octobre 2009
Evolution
mardi 6 octobre 2009
Homme - Femme
J'avais déjà parlé de l'aspect yin et yang au niveau du caractère. C'est à la fois une loi d'attraction et d'équilibre. Le yin cherche le yang, le yang cherche le yin.
Le risque du yang c'est de dominer l'autre, le risque du yin c'est d'être dominé. Ce n'est pas qu'il n'y a que ça, mais un couple où chacun s'exprime vraiment librement n'est pas si courant.
Je pense qu'un psychanaliste pourrait en parler aisément à partir de son expèrience.
Après avoir visité des centaines de maisons, et parmi ma clientèle, j'ai pu constater que la plupart du temps il y en a un ou une aux commandes.
Dans le Feng Shui, on peut savoir à l'avance, par l'observation de l'environnement, la forme du terrain et de la maison, qui décide. Aussi étrange que cela puisse paraître.
Cela peut se voir aussi dans un thème astrologique.
Mais il est une autre méthode, dont je connais quelques bribes, qui traduit entre autres ce genre de comportement : la lecture du visage. Cela fait partie de la tradition chinoise, et lorsque j'étais à Hong Kong, j'allais me promener le soir vers Temple street, où je voyais des gens attendant sur leur tabouret le quidam pour leur proposer leurs services d'astrologie, de lectures des lignes de la main ou du visage.
Lorsque l'on commence à découvrir quelques exemples de gens célèbres, cela devient troublant.
On est vraiment peu de choses...
lundi 5 octobre 2009
Le pari de se taire
Vous imaginez, un enfant turbulent de 12 ans, qui accepte le pari de ne plus parler pendant six heures environ. Personne n'aurait misé sur lui.
Evidemment le voyage fut plus calme. Il était interdit de le susciter. Et il réussit à se taire jusqu'au bout. On était tous étonnés. Il a du dire quelques phrases d'ordre pratique à un moment, à propos desquelles l'autre argua pour dire qu'il avait perdu. Nous nous sommes alors tournés vers lui pour dire qu'il était de mauvaise foi et que c'était l'enfant qui avait gagné et qu'il devait lui payer ce qu'il avait promis.
Rentrer de vacances à 5 dans une voiture et se taire tout du long est un vrai défi, surtout pour un gosse. Il fit une démonstration de sa détermination, puisqu'il prit ce pari très au sérieux.
J'en fus admiratif.
Sans vouloir proposer ce jeu excessif à des enfants parfois bruyants ou bavards dans des longs voyages, on peut par contre essayer de proposer ce type de maitrise de soi dans certains domaines avec des limites de temps. Cela peut être intéressant.
dimanche 4 octobre 2009
Le besoin de parler
Rester sur son stand, attendre, la solitude, "tuer le temps"...
Alors bien sur il y a des dérivatifs. On parle avec les voisins, on fait un petit tour, on lit, certains sont rivés sur leur ordinateur, d'autres au téléphone...
Un jeune, qui vend des assurances (quel mot extraordinaire quand on sait ce que ça recouvre!), me propose de participer à un jeu pour gagner je ne sais quoi. Je dis non en souriant. Il se met à parler et me confie très vite qu'il s'ennuie.
A un moment un homme passe devant mon stand, regarde sans regarder, et à son visage interrogateur, je réponds :"Je m'endors". Pour lui c'était une invitation au dialogue. Il se mit à parler, à parler. Je hochais de la tête, faisais quelques signes, lui montrais que je le suivais. En fait il parlait tout seul, ne me posait pas de question sur ce que je faisais, mais débitait son discours sur un sujet qui le faisait parler des autres et de leur mauvaise manière de s'y prendre pour vendre des maisons. Comme il n'y avait personne d'autre à ce moment, je me disais intérieurement : "Comment faire pour qu'il s'arrête?" car c'est le genre de personne qui a juste besoin de quelqu'un en face pour que ça sorte tout seul. Il faisait mine de partir, mais il recommençait, pris dans son besoin de s'épancher. Une mécanique qui ne demandait qu'à fonctionner. Au bout d'un moment d'autres personnes s'avancèrent, et vu que je me tournais vers elles, notre homme finit par s'arrêter et disparaître.
Entre temps j'avais appris qu'il était (ou avait été) adjoint au maire d'une ville qui n'est pas toute petite, l'air de dire je connais ce dont je parle. J'imagine les discussions sans fin dans les conseils...
J'ai eu une autre personne comme ça, mais qui au moins parlait en rapport avec ce que je présente. Elle auto entretenait son discours. Ces gens qui n'ont besoin de rien, sauf que d'alimenter leurs idées, et de le faire savoir.
En face il y a quelqu'un qui vend des panneaux photovoltaïques. Quand il a quelqu'un qui commence à s'intéresse à son stand, il le saisit quasiment et ne le lâche plus pendant une demi- heure, et il n'y a que lui qui parle pour ainsi dire. Bien sur un vendeur doit convaincre...
Le besoin de parler est vraiment très, très fort.
vendredi 2 octobre 2009
Proche
jeudi 1 octobre 2009
Charles Juliet
Sommes nous aveugles?
On n'a jamais rien vu du monde extérieur. On ne sait même pas ce que c'est que voir. Un potentiel nous échappe complètement, il n'y a aucune expérience. On peut imaginer, parce que d'autres vont nous dire ce qu'ils voient, mais en réalité, en dehors de ce que l'on pourra goûter par le toucher, le senti, l'entendu, on ne saura jamais ce qu'est l'ombre ou la lumière, les couleurs, un paysage, un tableau, etc...
Imaginons maintenant que cet aveugle que nous étions pendant une bonne partie de notre vie, qui a su s'adapter au monde d'une certaine façon, tout d'un coup voit. Ses yeux s'ouvrent, et il voit. C'est un choc. Le monde extérieur n'a pas changé, mais pour cet aveugle de naissance tout a changé.
Est-ce qu'il va dire : "Ouah, c'est beau!", ou "Bof, c'est moche!" Est-ce qu'il va juger, comparer?
Non, je crois qu'il sera juste dans l'émerveillement d'avoir les yeux ouverts. Voir sera plus important que tout le reste, quelque soit ce qu'il voit. Qu'il voit un coucher de soleil ou un enfant pleurer, un ruisseau ou un mendiant, d'abord et avant tout il verra. Il ne dira pas : "Je ne veux voir que ça, et éviter ça." Il ne sélectionnera pas, il s'émerveillera de voir, tout simplement. Voir suffira à son bonheur.
Le matin, au réveil, il ouvre les yeux, et il voit. Il va voir toute la journée, jusqu'à ce que ses yeux se ferment le soir pour dormir.
Remplaçons ce que représente le fait de voir pour un aveugle par la Présence à l'être intérieur...
Quoiqu'il arrive, il n'y a que la Présence. La Présence suffit à nous nourrir, et dépasse toute autre demande. Quelque soit le monde extérieur, il y a d'abord et avant tout la Présence qui englobe tout le reste. Du matin au soir. Et même si on se réveille la nuit...