Une transformation est un processus en soi qui nous dépasse.
D'où ça vient et comment cela se passe, c'est un mystère. La vie est un mystère et en cela elle est magnifique, émerveillante.
C'est par l'observation que l'on peut constater ce qui est à l'oeuvre. C'est ça la sagesse en quelque sorte. Lorsqu'on lit le Tao, on voit que le sage d'une certaine manière ne fait rien, car il sait qu'il n'a pas de pouvoir sur les portes du ciel. Ce n'est pas qu'il ne fait rien, mais il n'entrave pas le fonctionnement du vivant. Il favorise le vivant en vérité. Ayant un tel recul sur les événements et les gens, il évite de gaspiller son énergie là où c'est peine perdue. Il agit à bon escient. Quand le moment est juste, il agit. C'est la pertinence. Il peut attendre sans impatience pour agir avec quelqu'un. Il ne force pas.
Pendant ce temps les hommes s'agitent et font du bruit.
Cependant, tout fait partie de la vie, le paisible et le bruyant.
Lorsque l'on est sur un chemin d'évolution, on accélère un mouvement d'énergie.
On peut comprendre aisément qu'au printemps il y a une accélération au moment de la renaissance de la nature. Lorsque l'on observe le moment où le bourgeon éclate et donne naissance à la fleur, cela se passe en quelques heures, alors que dans le cycle d'une année, il y a des périodes où le changement est si infime qu'il ne se voit pas, on a l'impression d'une stabilité.
De même quand les feuilles sèchent et tombent, cela se passe en assez peu de temps.
Il y a donc des moments clés dans le processus de la vie, où la transformation s'accélère.
Et si l'on fixe les choses, on ne voit pas le changement qui s'opère.
Il en est de même au niveau de l'évolution intérieure, et au niveau global.
Si l'on nourrit la plante que nous sommes, il se peut que la fleur apparaisse (ce que dit la parabole du semeur). Mais en fait très peu arrivent à la fleur. J'ai envie de dire que seuls ceux qui sentent le bourgeon risquent de voir la fleur. Car il faut que la sève monte en nous pour nourrir le processus dans son entier. La sève, c'est la motivation sans faille...Cela se sent. Il n'y a qu'à laisser faire, car ce n'est pas de l'ordre de la volonté ou de la maîtrise.
Regardons notre cheminement. Comment cela a t-il commencé?
Au niveau de la terre et de son évolution, il semble que nous soyons à un moment clé. C'est une question d'échelle. Si l'on reporte l'histoire de la terre à une année, les décennies que nous vivons représentent à peine quelques secondes. Et que de changements en quelques secondes...
Ceux qui n'ont pas ce recul, imaginent inconsciemment que tout dure. Qui va les réveiller?
Il s'avère que le film d'Algore a provoqué un changement de mentalité aux Etats Unis qui va croissant, toute proportion gardée. Le film de Yan Arthus Bertrand, Home, était peut être trop exthétique, trop gentil. Le film de Nicolas Hulot qui sort aujourd'hui va heurter sans doute, déranger les autruches, car il met en évidence la violence de l'homme et ses méfaits de plus en plus mesurables.
La vérité dérange, c'est un fait.
Dans l'évolution il y a des périodes où le tonnerre gronde, ce qui permet de tester l'enracinement.
Il se pourrait que ce moment soit proche...
1 commentaire:
Merci Yannick pour cette réflexion...
Récemment une osthéopathe me parlait de paratonnerre : si celui-ci n'est pas droit, la foudre pourrait tomber sur la maison... vrai pour la partie et pour le tout, non ?
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