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vendredi 9 octobre 2009

Limites et tolérance

Ce qui nous dérange, nous heurte, nous fait réagir, c'est en fait ce qui montre nos limites.
On ne peut pas supporter plus que nos limites nous l'autorisent.
Ces limites sont de différents niveaux : physiques, psychologiques, intellectuelles et de coeur.
Mais dans l'absolu elles sont de coeur, puisque l'ouverture du coeur est sans limites justement.

Limite vient du latin limes et signifie frontière, d'où le mot front (dont j'ai dejà parlé). En fait c'est la séparation entre ce que je considère comme étant moi, et tout à quoi ce moi s'identifie, et l'autre.
On peut imaginer que plus nos limites sont vastes, plus notre champ de liberté est vaste aussi. Si nos limites sont étroites, on va vite se heurter à pas mal de choses, idées, gens, etc...
On peut dire que ces fameuses limites sont comme des frontières, virtuelles, mais que l'on entretient très fort. Bien sur il y a plein de raisons inconscientes à tout cela.

La tolérance est une permission au différent d'exister, en quelque sorte. Cela peut frôler nos limites, voire les dépasser un tout petit peu. C'est un premier pas.
J'ai envie de dire qu'il y a encore de l'ego dans la tolérance : je tolère. Il y a un petit effort, un certain raisonnement de compréhension.
Après cela change de niveau, c'est le coeur qui va apparaître.

J'ai trouvé cette phrase de John Locke :
"La tolérance c'est cesser de combattre ce qu'on ne peut changer."

Cette définition, ou cette position, est très forte, cela va très loin. J'ai envie de dire que c'est un chemin en soi.
Si on regarde bien, on est sans cesse en train de vouloir autre chose que ce qui est, de trouver que ça ne va pas, de ruminer, de juger, de condamner... les autres, soi même, tout...
Face à la réalité, qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je ne peux pas faire? Dans le domaine extérieur, comme dans le domaine intérieur. Le reste, je ne peux le changer, alors pourquoi lutter, et y croire encore et toujours?
Il y a tellement de choses que l'on combat sans cesse, surtout dans sa tête, et qui sont sans issues. On préfère perdre une énergie incroyable qui nous fait passer par tout un tas d'émotions perturbatrices, plutôt que de cesser de combattre l'évidence.

On en revient toujours à la même histoire : cet esclavage à nos limites, nos croyances, notre compréhension.
Osons la tolérance, on ne sait jamais, ça pourrait bien nous détendre.

5 commentaires:

Mabes a dit…

je ne sais plus qui disait "la tolérance, il y a des maisons pour cela", tolérer peut-être va moins loin qu'accepter (sans condition donc), tolérer, être à côté, faute de mieux... accepter le coeur ouvert, être avec...
là je vois mon esprit travailler, donc actes maintenant...!!!

Lilou a dit…

Longtemps une petite voix dit en nous " ce qui est ne devrait pas être" ..et cela en fonction de nos idées du moment.

Parfois , las de combattre, nous posons un instant les armes ..pour écouter qui parle en nous..

Et nous nous aperçevons, incrédules, surpris..qu'il n'y a personne.

Alors se pose délicatement à nos côtés une Joie qui parle de paix..suivant simplement " ce qui est " .

Acouphene a dit…

J'ai de plus en plu de mal à me tolérer...

yannick a dit…

C'est une blague ou pas Acou?

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

Merci de ton témoignage Lilou.