Mais le fait d'arriver en vélo, d'avoir pédalé pour monter, ou marché à côté du vélo, fait que je n'ai jamais rompu le contact avec la nature.
La première chapelle que j'ai vue, dans laquelle je suis rentré, où je me suis arrêté un moment, lorsque j'en suis reparti, il n'y avait aucune rupture, car j'étais encore dans la même ambiance, dans le même environnement. Dedans et au dehors, c'était la même chose.
Il n'y a pas cette rupture que peut créer une voiture, où l'on ne sent rien des lieux que l'on traverse.
Le vrai voyage, le vrai contact avec la vie, se fait par des moyens simples, à pied de préférence. Jamais je ne l'ai senti aussi fort.
Je suis encore avec la chaleur et l'ombre, avec les côtes et les descentes, avec le vent et la lumière. J'ai vu et senti la sécheresse. Mon corps l'a enregistré, mes sens l'ont vécu, et grâce à cela le mental s'est tu.
Cela arrive aussi après 3 semaines de mer. Ca joue, ça impacte.
On ne débarque pas comme ça dans le silence. Il apparait quand tout se tait, progressivement.
Un lieu de silence ne peut se vivre, et s'apprécier, qu'à partir de là.
Lorsque je vis cette deuxième chapelle, ancienne celle là, en contrebas de la route qui avait rétrécie d'ailleurs, je fus naturellement attiré pour y entrer.
Au fond, le coeur du coeur, fermé par un rideau selon la tradition. Sur les murs des peintures et des dizaines d'icônes.
Ici ça vibrait. Malgré la chaleur au dehors, malgré la poussière ambiante, il y avait une fraicheur, une pureté, une qualité bien supérieure à la première chapelle qui avait du être construite avec la grande église...
2 commentaires:
"On ne débarque pas comme ça dans le silence. Il apparait quand tout se tait, progressivement.
Un lieu de silence ne peut se vivre, et s'apprécier, qu'à partir de là."
Merci pour ce témoignage et pour ces phrases Yannick, elles en disent long sur la façon dont nous vivons.
Sylvie
Comme un écureuil, il me semble que tu as fait ta réserve de nourritures pour l'hiver pendant ce voyage !
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