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lundi 20 décembre 2010

Iles ou Ailes


Au moment d'atterrir, Philippe vit qu'Hélène était tremblante. Ses mains étaient chaudes, son regard fatigué.
- Comment te sens-tu?
- Pas très en forme!
- On trouve un endroit tranquille et repos.
- Oui, un ou deux jours pour récupérer.

Après avoir récupéré les bagages, ils prirent un taxi et demandèrent au chauffeur de trouver un petit endroit tranquille en dehors de la zone touristique, plutôt à l'intérieur des terres. Le chauffeur vit que ce n'était pas des clients habituels. Ils avaient peu d'affaires, étaient habillés simples, et la femme avait l'air très fatigué. L'un et l'autre ne parlaient pas, mais se donnaient juste la main.
Après avoir dépassé un village, la voiture s'arrêta devant un hôtel à l'aspect traditionnel. L'endroit était effectivement calme. Le chauffeur du taxi les aida à descendre et les accompagna à l'accueil. Manifestement il connaissait l'hôtel et les tenanciers. On les dirigea vers une chambre donnant sur un patio. Le jardin était rempli de plantes tropicales, avec un bassin. La chambre était claire et ouverte sur la nature. Un lit avec une grande moustiquaire, un parquet en bois de pays, avec des nattes au sol, des fleurs et une sculpture en face la porte.
- C'est parfait, dit Hélène.
- Je vais m'occuper des formalités, repose toi.
Philippe retourna vers le hall, rassuré sur l'endroit. Il remercia le chauffeur, qui lui demanda s'ils étaient là pour longtemps.
- Peut être, nous ne savons pas encore.
- Je vous laisse ma carte, si vous avez besoin, je vous ferais découvrir l'île.
- C'est gentil, merci.
Il demanda à l'hôtel s'il y avait une pharmacie dans les environs. On lui dit que non, il fallait faire quelques kilomètres vers le village précédent, mais qu'on pouvait le faire pour lui ou l'emmener sans problèmes. Ces gens semblent vraiment prêts à rendre service, se dit-il.
Il demanda qu'on leur apporte des jus de fruits.

Hélène s'était assise sur un fauteuil à bascule face au jardin. On entendait juste le chant des oiseaux. Philippe s'assit à côté d'elle en silence.
Une jeune balinaise, qui semblait se déplacer comme une danseuse, fit le tour du patio pour leur apporter un plateau. Il y avait les jus de fruits dans de grands verres, et un collier de fleurs qu'elle mit autour du cou d'Hélène. Elle offrit à Philippe un petit coquillage sculpté. Elle se courba, les mains jointes, sans rien dire. Ils baissèrent la tête pour remercier, la main sur le coeur.
- Programme : ne rien faire et profiter. Je crois que l'on va bien se reposer après ces derniers jours mouvementés.
- Oui, c'est ce qu'il me faut.

1 commentaire:

Anna a dit…

Quel doux voyage, à plusieurs niveaux, merci Yannick!
A suivre donc...