Cela faisait longtemps que j'avais l'idée ou plutôt le désir en tête, plus de 30 ans! Pourquoi avoir attendu si longtemps? Oui, c'est une bonne question!
Il y a des choses que l'on fait presque sans s'en rendre compte, et d'autres qui nous tentent mais qui tardent à se réaliser. Je pense que l'on est tous plus ou moins pareil, sauf exception, à savoir dans la rapidité à réaliser ce que l'on veut. Il faut que les conditions extérieures soient favorables, et que l'on soit suffisamment unifié dans la réalisation du désir.
Par exemple, si on veut acheter une voiture au dessus du lot, il faut bien sur de l'argent, que l'on n'a pas forcément tout de suite, ce qui peut demander quelques années, voire dizaines d'années.
De même, si vous êtes marié, et que vous avez tel désir pour les vacances alors que votre conjoint a tel autre, il va falloir gérer. Ajoutez à cela une famille, des enfants, surtout en bas âge, et voilà une contrainte de plus.
Il y a aussi le temps : si la réalisation d'un désir demande d'avoir au moins 15 jours ou trois semaines, voire plus, il faut l'intégrer dans ce qui est possible, le prévoir.
Parfois aussi on pense que ce sera toujours faisable après, plus tard, le risque étant que ce ne soit jamais. Ou bien on est libre pour le faire, mais des demandes inconscientes sont tellement plus fortes, que l'on en dépend, par exemple une demande affective, ou le besoin d'être en groupe plutôt que d'être seul, ou le sacrifice pour les autres (je me dois d'être avec eux) à ses propres dépens.
Il y a donc des désirs plus complexes à réaliser, pour lesquels il faut de la patience, de la persévérance, de la finesse sans doute. Il faut aussi apprendre à créer l'opportunité.
Le désir est égoïste par principe, mais il reste naturel, humain, normal, et il n'y a aucune honte à en avoir, quel qu'il soit. Par contre il faut apprendre à bien le cerner. Tout n'est pas forcément à réaliser, et quand on peut le réaliser, il y a intérêt à être présent. Le but derrière, outre la réalisation, c'est qu'il ne vienne plus vous encombrer la tête, ou qu'il soit vite remplacé par un autre du même type. Quelque chose qui n'a pas vraiment été vécu consciemment ne nous nourrira pas.
Tout cela semble peut être facile, évident à dire ou à lire, mais pour ma part c'est le fruit d'une certaine maturité, d'une certaine expérience. Entre ce que l'on réalise trop jeune, dans une certaine inconscience, ce que l'on repousse, ce qui semble être tombé, ce que l'on n'ose plus, ce que l'on tente vraiment, ce dont on a des regrets, ce dont on se sent frustré.... Il y a plein de manières de se situer par rapport à un désir. Chacun selon son histoire personnelle. Jusqu'où ai-je été pour le tenter? Ai-je baissé les bras, par peur, ou par faiblesse, ou par manque de volonté, ou tout ça ensemble? Ce n'est pas si aisé que cela en a l'air, sinon on serait facilement comblé et beaucoup plus heureux. Certains font des choses qui semblent extraordinaires, mais sont incapables d'agir sur d'autres plans peut être beaucoup plus personnels, donc ne comparons pas, encore une fois, notre situation à celle d'un autre, que nous ne connaîtrons de toute façon jamais.
C'est avant tout une histoire entre soi et soi.
Me voici ainsi, à 60 ans, à la porte de réaliser un truc auquel je songe depuis plus de trente ans.
Mais je peux dire que depuis que je me suis mis à m'organiser pour cette virée, cela m'a mis une énergie pas possible. Et ça c'est un sujet sur lequel je reviendrais, car il est très, très important. A savoir l'énergie que dégage quelque chose qui nous nourrit vraiment, par rapport à la non énergie, et donc la maladie quelque part, que peut occasionner un manque de respect (du à une méconnaissance) de ses demandes intimes. Guy Corneau en parle suite au cancer qui l'a frappé.
2 commentaires:
Gr...rrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
Merci pour ton témoignage Yannick .
( ça se synchronise avec le post d'éric aujourd'hui : " Oser l'humilité" ) héhé ! Les amis sont connectés ! (^_^)
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