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lundi 25 juillet 2011

A vérifier

J'ai souvent entendu Daniel Morin dire à propos de ses propres phrases : "Prouvez moi que j'ai tort!"
Les phrases de sagesse sont à absorber tout en les remettant en cause. On ne devrait pas parler de choses que l'on n'a pas vécu, sinon on répète. Dougles Harding, avec ses exercices géniaux, nous faisaient toucher du doigt des vérités frappantes. Tout en ajoutant : "Ne me croyez pas, vérifiez par vous même."

La mort, tellement refusée dans notre société moderne, est une réalité. Mais la disparition de quoique ce soit est aussi une réalité. Tout ne fait que passer.
Je me souviens d'un exercice de Douglas qui m'avait bien touché. Quelqu'un à côté de nous faisait apparaître un objet sur notre gauche, qui passait devant nos yeux, puis allait sur notre droite avant de disparaître à notre regard. Cela semble amusant quand c'est un objet dérisoire, sans aucun lien avec nous. Puis quand c'est un objet vraiment personnel, c'est déjà différent. A un moment c'était la carte d'identité, puis au final, Catherine avait fait passer mon épouse, alors que je ne m'y attendais absolument pas, d'un côté à l'autre. Tout était apparu, tout avait disparu. Il se trouve que la réalité a rejoint l'exercice, et j'ai vraiment regardé cet exercice d'un autre oeil depuis.
Un beau plat que l'on fait tomber est aussi une disparition. Et le fait de geindre n'a jamais fait revivre ce qui n'existe plus.
"Tu verras, tout recommencera comme avant!" est un leurre gigantesque. On devrait dire : "Tu verras, tout disparaîtra comme toujours!" ou : "Tout est toujours différent!"

Ce n'est pas un drame de penser à la mort, bien au contraire, c'est plutôt dramatique de ne pas y penser, car elle nous entoure en permanence. Où sont passées les fleurs du printemps, les amours de jeunesse, les premiers pas des enfants?

1 commentaire:

philippe a dit…

Oui,le déni du réel est si persistant.